Embalming : Une autre histoire de Frankenstein par Gatcha
Vers la fin du XIXème siècle, dans les Highlands. En pleine tempête de neige, une calèche est attaquée par un monstre au corps rapiécé. Seuls survivants, les jeunes Fury et Wraith parviennent à emmener une petite fille avec eux, et sont recueillis par Lord Weiss. Quelques années plus tard, devenus les garde-chasse de leur protecteur, tous deux rêvent de percer le mystère de cette nuit fatale. Mais si Fury n’est animé que d’un désir de vengeance, Wraith voudrait lui comprendre qui était la créature. C’est alors qu’ils retrouvent ce géant inhumain. Le combat est toutefois inégal, et le titan a tôt fait de couper Wraith en deux puis d’infliger une sévère blessure à son ami, avant de mourir. Sauvé par un étrange docteur, Fury imagine comment venger son compagnon, quand celui-ci se présente devant lui, en parfaite santé…
Kazé semble attendre beaucoup de ce nouveau titre de la collection Shônen Up. Il faut dire que Nobuhiro Watsuki est une pointure, puisque son manga le plus connu, Kenshin le vagabond, est un des plus vendus au Japon, en France et dans le monde ! S’il n’a plus atteint ces chiffres par la suite, Embalming pourrait malgré tout le voir renouer avec de meilleures ventes. Car le sujet est bon, et le mythe de la créature de Frankenstein toujours assez vivace pour fasciner les lecteurs. Toutefois quelques petits éléments risquent de gêner, à commencer par un dessin parfois un peu fouillis dans les scènes d’action (magnifique le reste du temps), une atmosphère dérangeante (n’attendez aucun humour ou second degré) et des personnages aux motivations très floues. Très intéressants, des cahiers techniques ponctuent les chapitres. Plus que les fausses interviews des héros, les notes de l’auteur éclairent sur le développement de la série, en ne cachant rien des erreurs de rythme ou de dessin et des difficultés de production (problème de santé du mangaka, exigences de l’éditeur, assistants défaillants, etc.).
Une série qu’il est assez difficile de juger avant d’en voir la suite. Tout semble augurer du bon si l’auteur parvient à recentrer les éléments mis en place.
