Behind the scenes
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En lisant cet ouvrage, j'ai découvert Kei Sanbe et je m'étonne que ce mangaka prolifique ne fasse pas plus parler de lui que ce soit sur Senscritique ou sur Wikipedia où sa fiche est bien vide.
Ses œuvres semblent très peu notées ici et même Erased, qui fut adapté en anime manga, cumule moins de 1000 notes sur Senscritique (628 notes pour la saga et 142 notes pour le tome 1). Pourtant, ce manga cumule d'excellentes moyennes et son adaptation télévisuelle cartonne à 7,9 pour plus de 5500 notes! Elle est même classée 3ème meilleur anime Seinen dans le top qui y est consacré.
Quel est donc ce mystère autour de cet auteur?
Cette critique ne répondra pas à cette question.
Pour ce qui est d'Erased, ce premier tome démarre en 2006 et nous suivons Satoru Fujinuma. Agé de 28 ans, il exerce le métier de livreur de pizza en temps partiel afin de se consacrer à sa passion pour le manga dans laquelle il peine à percer.
Pour s'exercer au difficile métier de mangaka, il garde toujours les yeux grands ouverts, observant le monde qui l'entoure au maximum afin de pouvoir peaufiner ses œuvres.
Cependant, il lui arrive parfois, à des moments clefs, lorsqu'un incident se produit à proximité, d'être renvoyé quelques minutes plus tôt pour remédier à la situation.
Il ne maitrise malheureusement pas ce don. C'est ce qui lui vaut un jour, après avoir sauvé un jeune enfant d'un accident mortel, un séjour à l’hôpital et par la suite le réveil de souvenirs effacés de sa propre enfance...
L'histoire est très prenante et sait évoluer tout au long du tome avec un rythme qui frôle la perfection, ne nous épargnant évidemment pas un suspense ahurissant pour le tome 2.
Le scénario intelligent est savamment creusé et les nombreuses thématiques abordées déclenchent des réflexions chez son lecteur. On y retrouve entre autres, le rapport à l'autre avec un personnage principal asociale qui n'a quasiment aucun contact avec les autres si cela ne s'avère pas nécessaire. Cet aspect est régulièrement mis en contradiction avec l'utilisation de son don pour aider autrui. On le verra évoluer, à son rythme, et commencer à s'ouvrir à tâtons.
Le rapport à la mère, si envahissante selon lui évidemment, est également abordé de manière ingénieuse au travers de flashbacks.
Et enfin, il y a ce côté introspection, recherché initialement par Satoru pour insuffler une âme à ses œuvres, apparaissant régulièrement dans les pensées directement rédigées.
En cela, il est intéressant de faire le lien sur les textes qui se répartissent entre les dialogues d'une part et les pensées des différents protagonistes. Ses pensées, régulièrement mises en lumière, génèrent une dynamique prenante (on est à fond dedans!) lors de la recherche de solutions suite à un retour dans le passé mais aussi et surtout lors du rapport à l'autre, voire à lui-même.
Graphiquement, le manga est beau et possède une patte graphique originale ce que j'affectionne particulièrement. J'aime quand on peut reconnaitre un mangaka rien qu'en regardant une planche. Je ne pense pas avoir encore suffisamment de culture dans ce domaine pour y parvenir cela dit, parmi tout ce que j'ai pu lire jusqu'ici, si on me présentait l'un de ses dessins, je pense, sans prétention, être en mesure de reconnaitre la patte de Kei Sanbe dorénavant. Et y prendre plaisir visuellement parlant!
Que demander de plus?
Ce premier tome est, selon moi, parfait pour un tome d'introduction. Il vaut à la fois le détour seul pour ses qualités intrinsèques mais on sent qu'il en garde sous le pied au niveau de son scénario! J'ai hâte de voir où va nous mener l'histoire par la suite (à l'écriture de ce lignes, je ne cache pas que j'ai déjà lu le tome 2 que j'avais à disposition dans la foulée).
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Notre mangathèque, Les meilleures BD de 2014 et Je bulle en 2024
Créée
le 16 août 2019
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