Déjà familier avec le trait de Romain Lemaire, que j'avais découvert par le biais de son travail sur les décors dans le manga de son cousin Reno Lemaire, Dreamland. Je ne m'attarderai pas sur les dessins que je trouve magnifiques et détaillés.
Je préfère attaquer ce qui risque d'être sujet à discorde, la narration.
Pour ceux, habitués à Dreamland, le style et le scénario risquent de les suprendre un chouïa, en effet Everdark est clairement orienté Dark Fantasy, les protagonistes ont un background assez sombre et mystérieux (dont vous n'apprendrez rien dans le 1er tome), l'humour est moins présents, l'univers et sa mythologie se dévoilent tranquillement au fil des tomes.
L'histoire débute sur un conflit qui nous embarque d'emblée dans un univers nouveau mêlant magie et technologie. Il peut sembler difficile de s'attacher aux persos dès le 1er tome, tant on est noyé sous les détails de l'univers et de son fonctionnement, et Neer peut paraître antipathique de prime abord.
Les passionnés de RPG y trouveront tout un tas de clins d'oeil à certaines références passées (Baten Kaitos par ex.)
On se retrouve face à une oeuvre atypique, shonen français de Dark Fantasy, qui évite tous les poncifs du genre (Shonen, pour la Dark Fantasy, à part Berserk ou les chroniques de la lune noire, je n'ai pas vraiment matière à comparer) et qui apporte son lot de nouveautés. J'adore Everdark et je vous invite à lire au moins les 2-3ers tomes afin que vous puissiez vous faire une opinion de l'univers et de son récit.