Jeph Loeb est un auteur qui - s'il a des qualités certaines et quelques œuvres fortes à son cv - sombre trop facilement dans des histoires rentre de-dans et dans le bourrin, à tel point qu'on atteint l'overdose comme sur son run Ultimates ou Hulk.
Il s'agit de Wolverine en l’occurrence, alors forcément le caractère du personnage aidant, Loeb se lâche et pond un arc entièrement tourné baston. C'est nul sur 2/3 du tome. Franchement c'est creux et vide, je ne viens pas juste pour voir Dent de Sabre et Wolvie se mettre sur la gueule. Ah voir des flashback tout aussi agressifs.
Je ne viens pas non plus pour les révélations foireuses à base de nouvelle espère et d'homme-loups. Sur ce second point je peux à la limite être indulgent et il faudra que je finisse la storyline (au long cours) pour vraiment me plaindre.
Il y a du mieux sur les deux derniers épisodes du tome, on sent les enjeux monter un peu, les flashbacks se rapprocher de quelque chose de plus simple. Mais ça va pas chercher très haut non plus et la conclusion est - sans jeux de mots - un coup d'épée dans le vent.
Finalement celui qui sauve ce tome de Wolverine s'appelle Simone Bianchi. Je n'ai jamais été fan de son style mais il n'y pas à dire, le monsieur a du talent à revendre. Et ce passage sur le mutant griffu est à coup sûr l'un de ses meilleurs travaux, avec des personnages hyper classes (les deux protagonistes mais aussi une Tornade assez incroyable, des Psylock ou Rogue intéressantes ) et une façon de faire suinter ses pages de la violence des scènes.