Après un démarrage sympa mais un peu poussif, Ultimate Spider-Man semble trouver un rythme de croisière sur cette deuxième salve d'une quinzaine d'épisodes répartis sur deux arcs narratifs.
La réinvention de Octopus est plutôt bien écrite et le combat tiens ses promesses. De nouveaux personnages sont introduits comme Justin Hammer ou Gwen Stacy, cette dernière est particulièrement réussie et apporte beaucoup de fraîcheur. La relation entre Peter et Mary Jane prend de l'importance, tout ce qui concerne la vie à l'école est moins cliché que dans le premier tome. On pourra juste se questionner sur l'intérêt de Kraven, qui devient un simple guignol médiatique : j'imagine que le but était de se moquer de ces émissions où des crétins jouent les aventuriers. Mais le personnage n'avait pas grand intérêt.
Le combat contre Norman Osborn tient lui aussi toutes ses promesses et s'avère bien meilleur que dans le tome précédent. Non seulement Mark Bagley semble s'être amélioré ici, l'apparence gargouille du Bouffon Vert est bien plus réussie, mais la personnalité de Norman est approfondie et il se montre plus menaçant que jamais et pas seulement envers Spider-Man mais aussi envers Peter Parker. L'issu du combat n'est pas sans rappeler le tout premier film Spider-Man d'ailleurs. Notre héros goute aussi à une nouvelle popularité qui change un peu les choses.
Nick Fury apparait aussi ici pour la première fois sous les traits de Samuel L. Jackson et ne vient pas seulement faire de la figuration : il devient une menace future et rappelle à Peter que son statut l'obligera tôt ou tard à l'affronter quand il aura atteint la majorité.
Bref, c'est peut être le meilleur truc que Bendis ait écrit et ça justifierait presque le statut parfois un peu surestimé de la ligne Ultimates.