J'ignore pourquoi Aurélia Aurita a connu autant de succès, elle a fait sa popote, elle a foutu une bonne poignée de scènes coquines pour éveiller l'intérêt des gars spirituels, une pincée de blagounettes empruntes de naïveté, elle ne s'est pas donnée la peine de pousser son imagination plus loin que les vielles recettes de sa tantine pardon de son compagnon... Hum, un affreux doute m'envahit soudainement, se pourrait-il que ce vieux cuistot soit foutrement doué pour lancer un plat faisandé ?
C'est du prêt à porter littéraire, une pauvre confession, un truc banal si ce n'est qu'elle est féminine et que c'est tendance, la féminité libérée. C'est rafraîchissant. C'est la nouvelle forme secrète des Bisounours. Parfois je me demande pourquoi je continue à lire de nombreux auteurs quand je n'ai pas encore tout lu de Garth Ennis, Frank Miller, Alan Moore, Neil Gaiman, Brian Azzarello et d'autres gars certes un brin brutaux mais néanmoins capable de réinventer l'univers et de vous nouer les tripes alors que vous êtes un bibliothécaire de soixante neuf ans.