Le nouveau fait d'arme graphique de George Bess confirme la tendance du prolifique dessinateur à se conforter à la revisite des grands classiques de la littérature : après le mythique Dracula, il était impossible qu'il ne fasse pas un petit détour par le Lac Léman.
Vous l'aurez compris, cette fois, Bess s'attaque au titanesque Frankenstein, le plus célèbre des promethée modernes. La tâche est une nouvelle fois ardue, mais il s'en acquitte avec un flegme graphique dont seul Bess a le secret : il s'abreuve ainsi à la source du film de 1931 pour n'en extraire que certains éléments phare, comme le célèbre assistant bossu, et explore davantage la relation démiurgique entre Victor et la bête.
L'armada graphique de Bess, vous la connaissez bien, et même si la qualité est moindre que sur le précédent, force est de constater que Bess réussit une nouvelle fois l'exploit de dépasser le matériau de base pour délivrer une création de toutes beautés.