La Corée débarque en force chez Doki doki avec un nouveau manhwa : « Freezing », dessiné par l'auteur de « Kurokami Black God » ( Ed. Ki-oon ). Alors on pourrait se demander ce que fait un titre coréen, perdu au milieu du catalogue japonais de l'éditeur, et bien figurez-vous que moi, je me suis plutôt demandé pourquoi j'avais perdu mon temps à lire ce truc. Ah je sais : je me suis fait avoir par la couverture avec l'héroïne dont la généreuse poitrine s'affiche au milieu d'un corset habilement déchiré... Les vils, ils m'ont eu en touchant mon point faible...
L'histoire :
Kazuya est fier : il a aujourd'hui enfin intégré l'académie « Genetics », qui forme les plus redoutables guerrières humaines, les « Pandoras », chargés de défendre la planète contre les invasions extraterrestres. Et lorsque son cursus sera terminé, il rejoindra le champs de bataille au sein des unités « anti-novas », dont le but est de traquer et d'éradiquer les entités extraterrestres infiltrés sur Terre et continuant à semer le chaos et la destruction depuis la fin de la guerre.
C'est d'ailleurs afin d'honorer la mémoire de Kazuha, sa chère soeur aujourd'hui disparu, que Kazuya a rejoint l'académie. Mais il n'est pas au bout de ses peines, car il doit avant tout faire équipe avec une Pandora, et il a choisi la plus caractérielle de toute, Satellizer El Bridget, la reine intouchable, simplement parce qu'elle ressemble à sa soeur. Et c'est justement le jour de sa rentrée qu'il a, sans le vouloir, utilisé son pouvoir de « freezing », capacité à annuler le pouvoir d'un extraterrestre mais aussi d'une Pandora, sur Satellizer, permettant à Ganessa Roland sa rivale, de la vaincre lors d'une attaque opportuniste. Mais Satellizer, dont le taux de synchronisation avec Kazuha dépasse l'entendement, refuse de faire équipe avec lui...
En Gros :
Bon, ben encore une fois, on flirte avec les fonds de cuvettes de l'édition... Que dire, que dire... Le dessin est plutôt bien campé, le dessin léché et les jolies filles à moitié dénudées et aux poitrines proéminentes peuplant le livre sont le seul et unique intérêt de « Freezing ». Ne recherchez pas de design de folie ou de personnage vraiment marquant. Les filles tiennent le haut du pavé et écrasent totalement le héros, qui en plus d'avoir le charisme d'une endive, a la force de caractère d'une serpillière masochiste.
Niveau scénario, je crois qu'on touche bien le fond. Des deux pieds. Si les Pandoras continuent à se battre entre elle pour un oui ou pour un non, utilisant leur pouvoirs interdits au sein de l'académie sans rien avoir à faire des conséquences ( qui d'ailleurs ne sont pas appliquées... Dans ce cas pourquoi faire constamment valoir le règlement... bref...), alors les entités extraterrestres n'ont qu'à attendre bien gentiment qu'elles se déciment entre elles et n'auront plus qu'à se servir avec les survivants, ça sera festival. De toutes façons, ce n'est pas avec un Kazuya qui se prend pour un Shinji ( « Evangelion », Ed. Glénat ) qu'on va sauver le monde...
Bref, « Freezing » n'est pas le titre qui me réconciliera avec les manhwa, et qui vole tellement au raz des pâquerettes que je ne le conseille qu'à ceux qui ne savent pas quoi faire de leur argent, qui ont du temps à perdre alors qu'ils pourraient faire des choses autrement plus constructives de leur vie, comme étendre leur linge, ou les grands aventuriers en mal de sensations fortes capable de s'enfiler trois pots de Nutella© sans faire de crise de foi.
( Normalement, ce titre ne méritais que 1/5. Le demi point en plus est gracieusement offert pour l'étalage mammaire qui m'a fait aller jusqu'au bout du bouquin ).
