Avec un titre pareil, Goupil Acnéique et Abrahma Kadabra cherchaient les problèmes… Outre la sonorité rappelant « Pif & Hercule », les personnages en sont inspirés également. Un chat noir (avec un sparadrap) et un chien sont les héros de ce livre… Ils sont médecins et il aurait certainement mieux valu qu’ils ne le soient pas ! Le tout est publié aux éditions, bien nommées pour le boup, Même pas mal.
Le bouquin est basé sur une série de strips bien glauques. Paf et Hencule sont médecins mais ne sont dotés d’aucune morale. Trash et humour noir sont au rendez-vous. Le livre est à déconseiller aux plus sensibles (voire aux sensibles tout court). Tout y passe : misogynie, racisme, violence gratuite, perversions sexuelles… Cela fait de l’ouvrage un véritable florilège de ce que l’humanité a de plus bas.
Le tout est articulé en strips de trois cases. Si les chutes finissent par toujours revenir vers les mêmes idées, on rit souvent devant l’immoralité de l’ensemble. Pour les amateurs du genre, « Paf & Hencule » est un must have. Quelques illustrations enrichissent l’ensemble avec joie.
Il est dommage que pour boucler le livre, l’éditeur ait ajouté une histoire sans rapport avec les strips (« Satin et miloute »). Les pages sont sympas en soit, mais on a l’impression d’avoir une sorte de recueil des auteurs plus que d’un livre construit en soit. L’impression se confirme avec l’addition de strips « Paf & Hencule à l’étranger », puis « Paf & Hencule, âge tendre » qui regroupe les premiers strips des héros. Du coup, on perd le côté purement médecine qui fait aussi le sel de l’ouvrage.
Au niveau du dessin, le trait simple et dynamique d’Abraham Kadabra fait le boulot sans peine. La colorisation en rose met bien en valeur les dessins et l’ensemble est lisible. C’est tout ce qu’on demande. Car si l’humour est très trash, le dessin est beaucoup moins explicite.
« Paf & Hencule » est à réserver aux amateurs d’humour trash et sans morale. En cela, c’est une lecture à ne pas manquer. Il est simplement dommage que, pour un premier tome, l’impression de remplissage donne un goût amer à cette lecture.