Il existait et existe toujours quand on parle de Dark fantasy dans le manga, un nom qui revient fréquemment si ce n'est systématiquement... je parle bien évidemment de Berserk. Cependant depuis peu il existe une nouvelle saga, qui par le même support, à savoir, le manga, nous prescrit une aventure similaire selon la plupart des avis d'amateurs de bandes dessinées japonaises.
En effet dans le genre de la Dark Fantasy, surtout dans ce domaine, l’œuvre phare qui à posé les bases des récits sombres, violents, denses et sublimement macabres, est sans aucun doute Berserk.
Aussi, se lancer dans une œuvre aussi violente dans le manga, empruntant des codes moyen ageux et présentant une atmosphère écrasante d'un désespoir sans limite comme le fait celle ci, nous force à faire sans cesse une comparaison avec le manga originel qui à donné cette inspiration toute particulière pour le gore.


Nouvelle pépite du genre ?
Plagiat du monument à l'origine du genre ?
Quels liens ou influences notables sont empruntés par rapport à Berserk ?


Tout autant de questions que l'on se pose en lisant, résumés, critiques et autres avis qui s'accordent à dire en général: "si vous aimez Berserk, vous aimerez cette saga !"
Je ne suis pas d'accord et je vais vous l'expliquer dans une critique qui traitera de tous les points abordables sur ce nouvel arrivage dans le monde artistique de la violence.


Commençons par des points qui me semblent évidents, l'un des points majeurs qui fait la qualité d'un manga c'est le DESSIN.
Surtout que la comparaison est facilement faite avec Berserk sur ce point là, alors... qu'est ce que ça vaut ?
Concrètement le dessin est de bonne qualité voir de très bonne qualité par moment puisqu'on à droit à des traits réguliers et détaillés qui retranscrivent très bien la violence de la bande dessinée mais aussi quelques effets de styles plus "innocents" plus épurés lors des moments, nous allons dire "Naïfs".
De plus on sent l'emprunte du style cartoonesque lors des scènes réservées aux gobelins, ce qui donne un effet de décalage efficace et hilarant par moments.
Le dessin est très bien maîtrisé par plusieurs styles et donne une alliance nouvelle d'éthiques, ce qui permet de voir toute une fresque de réalisme sur la perception de la vie et non le réalisme de celle ci, ce qui ajoute un effet d'immersion.
Bien que ça ne soit pas au niveau d'un Berserk, certaines planches relèvent d'un style tout aussi excellent et sont déjà devenues iconiques en tant que memes.


Alors si l'histoire ne vous plaît pas au moins soyez rassurés les dessins sont à la hauteur, le sang semble aussi poisseux que celui proposé dans les autres essais de ce genre, et la violence qui y est montrée est très peu confuse bien qu'insuffisante fasse à la folie qu’insuffle son principal concurrent.


Mais ce n'est pas sur le dessin qu'il faut se concentrer ici, car bien que ce soit beau, ce n'est pas le sujet principal, il me faut maintenant parler de l'histoire qui pour moi change radicalement du genre mais qui offre des similitudes trop troublantes pour ne pas être évoquer.
Ce qu'il faut dire tout d'abord c'est que BEAUCOUP d'idée sont empruntées à Berserk, je parlerai notamment de la scène d'ouverture qui se transforme vite en un viol des plus réussis. Même si dans Berserk on a une scène de sexe à l'ouverture on a ici un message différent, celui de la barbarie plutôt que celui du vice et de la corruption:
OUI vous l'aurez compris là où Berserk s'intéresse à la corruption et la complexité de l'âme et de l'esprit par la corruption du monde qui nous entoure, ici nous avons droit à un rappel constant de la barbarie avec toujours cette idée de: qui ira le plus long entre l'homme à l'épée et les créatures de la nuit.


L'histoire semble se baser sur un système de RPG avec des classes, des héros ayant des quêtes à accomplir, ce qui fait qu'on retrouve ici ce délire nul de "je vais raconter ma séance de JDR en livre" ce qui la plupart du temps n'amuse que les gens qui ont assistés à la séance.
La seule différence ici c'est que le manga essaye de nous expliquert que lui il a des choses dures et difficile à nous raconter...
sauf que... ça ne marche pas
malheureusement le mangaka doit avoir peur de nous perdre alors il nous explique son univers, ses personnages et leurs objectifs, et tout cela en très peu de temps ce qui fait que l'on passe vite fait d'une épopée de massacre sanglant, à comment les quêtes sont elles attribuées
Après il est clair que démarrer une oeuvre est toujours difficile, l'ouverture est confrontée entre nous expliquer au risque de nous ennuyer et de nous en montrer trop au point de nous perdre.
Ce que je ressent en ayant fermé le tome 1 c'est qu'à vouloir jouer sur les deux tableaux, on perds sur les deux tableaux puisque tout est expéditifs au niveaux des explications, et puis sérieusement... c'est d'un ennui,
je veux dire, le héros ténébreux, violent et asocial possède une grande haine pour la race des peaux vertes depuis que sa famille s'est faite assassiné par ceux cis.
Son acolyte est une néophyte qui voulait aider des gens mais qui ne se doutait pas des dangers du monde.
Le héros bien qu'asocial et violent au possible est apprécié à l'UNANIMITE par TOUS les gens de cet univers...


C'est tout de même et j'espère que vous le comprendrez, assez maladroit, on a vite fait de cerner les tenant et aboutissants du genre...
Bref ce n'est pas non plus entièrement à jeter, puisque la violence présentée et l'intelligence du héros poussent au respect et à l'attrait.


Ce qui sauve le manga au point d'en faire un bon, c'est qu'il n'a pas peur de nous choquer et ça, ça fait plaisir.
On en a attendu des boucheries où l'honneur n'avait d'égal que les litres de sangs déversés. On a ici un requiem orchestré de batailles sanglantes qui n'ont pas peur du réalisme et surtout de la représentation sale, sexuée et agonisante qu'il veut nous décrire.


On a affaire à un héros qui offre une certaine formé d'ingéniosité et de nouveauté, il est rapide, fort, peu bavard et combattif au possible, ce qui en fait un très bon anti héros.
Bien que le monde qui nous est présenté semble décalé avec le reste du style on retrouve une alchimie entre le bourreau et ses victimes qui vaut le détour, une sorte de guerre parallèle dont seul ceux qui la font sont conscients des enjeux.


Je n'espère alors qu'une suite plus violente, avec des dessins et des enjeux encore plus poussés et je redoute avant tout l'humanisation du personnage qui j'espère n'arrivera pas.
Trop d'informations nous sont données à l'encontre de Berserk qui nous délivrera ses enjeux du tome 3 à 13, ici il semblerai que la partie la moins intéressante soit écartée afin de nous laisser profiter de l'épopée qui est à venir.

LeRoiDePeste
8
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le 1 déc. 2018

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