Dans le premier opus nous découvrions la légende de Saichi Sugimoto qu’on surnomme l’Immortel du fait qu’il ait survécu à un nombre conséquent de batailles les plus terribles. Cela se terminant, il errait seul et sans ressource jusqu’au jour où il entendit parler d’un trésor de 75 kilos d’or que les Aïnous avaient amassé. Un tel trésor attise toujours les brigands et ce dernier fut dérobé par un homme qui ne manqua pas de le cacher précieusement. Le souci aujourd’hui est que ce même homme est fait prisonnier dans la pire des prisons d’Hokkaido et si l’Immortel souhaite retrouver ce trésor il lui faut mettre la main sur des criminels évadés tatoués d’indices menant à ce fameux trésor. Saichi Sugimoto se lança alors à la recherche de ce trésor et pour cela il fit face à de nombreux dangers de nature animale notamment avant de se faire sauver la vie par Ashirpa. Tous deux firent alors équipe pour braver les dangers qui se mettaient en travers de leur chemin, celui du trésor des Aïnous. À la fin de premier tome, l’Immortel apprenait l’existence d’un redoutable samouraï du nom de Toshizo Hijikata de la bouche de Shiraishi qui pourrait lui fournir certains renseignements sur les tatoués. Le moment est désormais venu de poursuivre cette aventure avec ce second tome de Golden Kamui, disponible aux éditions Ki-oon.
Résumé de l’éditeur :
Afin de retrouver les criminels tatoués qui les mèneront au trésor, Saichi et Ashirpa se rendent à Otaru, où leur petite enquête ne passe pas inaperçue... En quittant la ville, les deux compères se rendent vite compte qu'ils sont suivis par l'un des prisonniers évadés.
Lorsqu'ils parviennent à le capturer, un nouvel adversaire fait son apparition, et pas des moindres : un soldat de la 77ème division d'Hokkaido, la plus redoutable de toute l'armée de terre ! Saichi réussit à repousser l'assaillant, mais le répit risque d'être de courte durée... À présent en possession de trois tatouages, c'est à ces combattants d'élite que notre duo va devoir échapper !
Mon avis :
Tout débute paisiblement, Ashirpa s’occupe de préparer un lièvre à manger tout en expliquant à Sugimoto la façon de faire. Alors que notre duo était plus ou moins tranquille, leur repos va être perturbé par l’arrivée des soldats de la 7ème Division. Afin d’avoir de meilleures chances de les semer, Sugimoto décide de se séparer d’Ashirpa et lui confie les tatouages. Suite à cette traque, plusieurs péripéties leurs arrivent avant qu’ils ne finissent tous deux par se retrouver et poursuivre leur route, une route semée d’embuches et qui prend vie dans un milieu toujours très hostile.
Pour diverses raisons que j’évoquais dans ma chronique du premier tome, j’ai adoré la découverte que ce dernier me procurait malgré quelques traits un peu trop raide au niveau de la posture des personnages en pleins combats. Non pas que ce second opus soit moins bon, il ne m’a pas autant conquis que le précédent. Certes, le tome 1 amenait les personnages, l’intrigue avec de beaux affrontements animaliers, mais ici je trouve que le scénario est plus plat, un peu plus lent en terme de recherche de trésors et de tatouages. Par contre, on profite de biens d’autres choses assez intéressantes en termes de connaissance personnelles telles que la relation qu’entreprend le peuple aïnou avec la nature, diverses leçons de cuisine ou encore d’apprentissage animalier. Je trouve que cela offre par contre au lecteur une toute autre approche de la série, une approche culturelle, ce qui lui vaut un charme différent et assez intéressant.
Certains passages de ce second tome sont assez bien rythmés, et j’ai particulièrement trouvé bien animée la scène où l’ours décime plusieurs soldats. On voit carrément la peau du visage s’arracher puis voltiger. Cette scène ne lésine vraiment pas en termes de violence et ce n’est pas la seule. Satoru Noda insiste bien sur certains détails tout au long du tome, proposant aussi de très beaux décors et de belles scènes explicatives sur divers sujets de chasse, cuisine et même en matière de combat. Par contre, je regrette que certains regards ne soient pas davantage travaillés, par moment j’ai l’impression que c'est dessiné à la va-vite, un regarde inexpressif sans réel volonté de bien faire. Par contre, je trouve le personnage Hijikata assez intéressant, plutôt classe aussi de par son allure et les mouvements qu’il entreprend alors qu’il est plutôt vieux.
En somme, ce second tome de Golden Kamui est peut-être moins percutant que le premier mais il n’en demeure pas moins intéressant, au contraire. Le scénario suit son cours, de manière plus lente, mais très instructive et culturelle. Le côté graphique est toujours appréciable, les décors sont bien mis en avant et les combats animaliers assez percutants. Aussi, vous retrouverez en fin de tome quelques vignettes bonus et puis la couverture est vraiment magnifique pour une édition de qualité signée Ki-oon. Une pépite comme on aime les voir plus souvent. Quête à suivre au prochain tome !
« Une intrigue un peu plus lente en termes de chasse aux trésors et de tatoués qui laisse davantage le terrain à une instruction culturelle et enrichissante. »
Source : JeGeekJePlay