Ikegami au dessin (Crying Freeman, Sanctuary) et Buronson au scénario (Hokuto no Ken), ça donne HEAT, un manga adulte avec un background typé Yakuza d'une qualité rarissime.
On retrouve une nouvelle fois le background et les clans japonais du manga Sanctuary, déjà excellentissime avec une intrigue politique et policière écrite avec talent, où le sexe, la violence, le pouvoir et la corruption règnent en maitre, avec de multiples rebondissements intelligents.
Dans HEAT c'est le même genre, en bien plus intense et émouvant (premier manga qui me file autant de frissons), avec un héros encore plus charismatique qu'Hojo.
Karasawa est un homme, beau, imprevisible, qui fonce dans le tas quoi qu'il arrive pour remettre les choses à leur place. Il est avide de pouvoir mais il possède également une intelligence, un honneur et une ruse impressionnante. Je résume grossièrement, mais ce personnage est l'un des plus charismatique et intéressant qu'il m'ait été donné de voir dans la catégorie.
Clairement HEAT surpasse Sanctuary pour nous proposer du manga sombre, adulte et sans concessions, une petite merveille où, avec le style d'Ikegami, les japonais ressemblent enfin à des japonais dans un manga, avec un rendu saisissant.
Par contre, quel dommage que la série soit arrêtée en France, l'éditeur Kabuto a fait faillite car il se permettait de publier des mangas hors normes.. Mais rien que les 13 premiers tomes valent le coup.
J'espère vraiment que la série sera reprise un jour, je suis déçu de ne plus pouvoir suivre les "aventures" de Karasawa et sa bande au sein de cet univers impitoyable, qui valent vraiment les meilleurs Yakuza Eiga scénaristiquement.