John Constantine écume le rayon comics depuis plus de 20 ans maintenant, avec un niveau de qualité qui a su rester au top, probablement parce que le statut quasi culte de cette serie a attiré de grands noms au fur et à mesure des années.
Sa création est attribuée à Alan Moore, mais son vrai papa, c'est Jamie Delano qui a écrit les premières aventures de l'englishe désabusé et surtout posé les bases du personnage, et de son univers, toujours à la limite entre un hyper réalisme glauque, et un au delà encore plus noir : au mieux les limbes, au pire l'enfer.
Se sont relayés ensuite de grands noms (avec ces dernières années des types comme Ennis, Carey ou le génial Azzarello), entrecoupé de mini séries ou de one shot écrits et dessinés par les plus grand (il FAUT lire la mini série Hard Time, dessinée par Corben)
C'est une série sombre, cynique et acide, mais exceptionnelle pour peu qu'on accroche au fantastique.
Le pitch? Constantine est une sorte de sorcier. Il n'a pas de super pouvoir, juste une très bonne connaissance des sciences occultes, des couilles énormes et un flegme à toute épreuve. Il est allé en enfer, et en est revenu, littéralement. C'est même un type connu là bas, et un tas de démons veulent lui faire la peau.
Il traine sa carcasse des rues de Londres aux grandes plaines américaines, ne suivant aucun but à long terme. Ce sont ses différentes rencontres qui l'entrainent dans des aventures flirtant plus ou moins avec le fantastique.
Difficile de raconter une histoire d'Hellblazer, la série est foisonnante, et passée par tous les genres en fonction de l'auteur. On y trouve des histoire où le fantastique est à peine visible, et d'autres où les démons (gentils, méchants, cons, terribles, sages...on y trouve autant de variété que chez leurs compères humains), occupent le premier plan. Le personnage est assez charismatique pour justement être intéressant sans avoir besoin de le mettre en face de Satan. Il rappelle énormément Jesse (Preacher), et en règle générale ceux qui aime l'un aimeront l'autre (surtout les épisodes écrits par Ennis bien sur)
Il n'y a pas d'album clef pour découvrir la série, mais d'un autre coté il ne faut pas hésiter à aller piocher chez tous les auteurs et toutes les époques. Les premières années sont plus structurées comme longue série, un feuilleton alors que depuis la fin des 90's, on est plutôt passé à des mini séries de quelques numéros.
A la rigueur, allez taper dans la periode Ennis (l'hallucinant Damnation Flame, Fear and Loathing...) peut être la plus accessible, et remontez ensuite le temps pour revenir aux origines. On trouve quelques paperback en français (dont le très chouettes "Les fleurs noires") mais les meilleurs sont en anglais, et se trouvent très facilement sur Amazon and co....
Hellblazer c'est l'esprit Vertigo, un comics adulte, intelligent, et bien écrit. A réserver à un public très averti, et de bon gout of course!
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