Henriquet, l'homme reine
6.4
Henriquet, l'homme reine

BD franco-belge de Richard Guérineau (2017)

L'album avec lequel on va aux fraises.

Bon...lecture très moyenne, et le pire c'est que je sais pas précisément à quoi ça tient. Il y avait de bonnes choses.
Le graphisme est haut en couleurs à l'image des personnages, c'est un style, plutôt sympa comme la couverture. Le projet je confirme que ça pourrait donner un peu plus de profondeur a un roi qui est connu pour ses frasques alors que dans le contexte il a fait d'autres choses...(pour ceux qui ne le situent plus dans notre saule pleureur monarchique français, Henri III c'est après Charles IX, le "roi fou", la Saint-Barthélémy, et de l'autre côté Henri IV, sa poule au pot et sa volonté d'apaiser les conflits entre catholiques et protestants (je synthétise hein.). Autant dire que le mec il ne s'ennuyait pas.
Pas mal de bonne volonté perçue de la part de l'auteur (j'ai écouté une interview)..
Mais ça prend pas. Je me suis fait suée...je trouve que l'album tombe des mains. Sans être incollable sur le thème je pense que ma culture générale en Histoire est correcte et pourtant on s'y perd. Ca en fait un album qui est élitiste et les pastiches qu'il y a sont fades parce que pas du tout accessibles.
Dernière remarque : dans la mise en page, pour les changements de style je relève quelques bonnes idées qui font sourires, mais c'est tellement varié que ça parait pas structuré, ça sort de nulle part en tournant la page et j'ai du mal avec ça (là où par exemple Les Ogres Dieux y arrivent très bien, là non). Sur une page on parle de sodomie, juste après on parle de politique (rien ne se perd, tout se transforme) et puis on arrive sur un duel de bretteurs : c'est pas incompatible tout ça, mais le passage de l'un à l'autre n'est pas fluide.


J'aime beaucoup lire Teulé dans ses relectures historiques assez cyniques, ce côté moqueur mais respectueux quand même. Mais là...non. C'est un album dense, des dialogues denses, un contexte politique dense, mais des dessins légers qui portent beaucoup d'humour tournant autour de la sexualité, les deux aspects sont pas supers biens agencés. Dommage, parce que l'Histoire de France avec ses complots, ses histoires de culs et ses assassinats c'est une source d'inspiration inépuisable. A voir ce que donneront les ventes et les critiques qui suivront, mais de mon point de vue, Guérineau risque de perdre du monde en cours de route...

Mawelle
5
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le 4 mars 2017

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Mawelle

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