Chien de demi-dieu, un demi-chien, Socrate doté de parole fait part de sa philosophie, de sa réflexion à travers la plume de Sfar. Un regard sur son maître, Héraclès, bourru, brute, qui ne comprends pas les femmes . Touchant aux allures d'un conte, ce bijou sublimé par les pages de 6 cases, abreuvées par les traits de Blain qui réalise un très beau travail. Niveau scénario, du Sfar comme j'aime, touchant, poétique, fausse simplicité, et dialectique. "En réalité je suis sombre et taciturne mais il ne faut pas le dire", le chien penseur en reste un, courant sans but la truffe au vent, le regard qu'il porte sur la vie, son maître et sa condition de chien est très intéressant. Parfois il veut revenir à l’instinct sauvage, animalité et férocité, mais Socrate réfléchit trop pour notre plus grand plaisir. Un album plein de sagesse.