Un vaisseau spatial, l’International Space Ship Oxygen, quitte la terre en 2429, pour une folle aventure. 300 ans plus tard, l’aventure tourne court car l’astronef est percuté par une nuée de débris de comète qui endommagent le vaisseau et son équipage est alors décimé. Plus qu’une solution pour l’androïde AC7, ramener ce qui reste du vaisseau et avec lui le dernier membre de l’équipage, un enfant nommé Ulysse. Mais lorsqu’il arrive sur terre, il s’aperçoit qu’elle ne correspond plus à celle qu’il avait quittée 1000 ans plus tôt.


La BD commence par nous plonger dans l’ambiance en listant les 3 sacro-saintes lois de la robotique, édictées par Isaac Asimov. Ces lois servent de préambule à tous les récits de la série. Une série me direz-vous mais qu’est-ce que cet album fait rangé parmi les récits complets ? En fait, il s’agit de ce que l’on appelle une « série-concept », c’est-à-dire une succession de tomes sans lien entre-eux mais inspirés d’un thème commun. J’avoue que les tomes 1 et 3 m’ont beaucoup moins impressionné que celui-là, que je considère comme le meilleur de la série, pour l’instant (je n’ai pas encore lu le tome 4 à paraitre ce mois-ci).


On peut considérer que le thème de l’Odyssée d’Homère a déjà été repris de nombreuses fois dans la littérature ou la bande dessinée. Néanmoins, bien que le thème soit le « retour chez lui », cette aventure est vue par un prisme original : Ulysse ne connait pas la Terre puisqu’il est né dans l’espace. De même, on voit beaucoup de scénarii tournés autour de robots guerriers mais rarement des androïdes bienveillants qui préfèrent éduquer et prendre soin des êtres humains. On l’oublie souvent mais les robots et les androïdes sont créés avant tout pour nous faciliter la vie et pour nous soutenir dans les tâches quotidiennes.


En ce qui concerne l’aspect graphique de ce one-shot, encore une fois rien à redire, c’est une excellente surprise. Les coups de crayons sont nerveux et électriques mais assez réalistes dans l’ensemble. Certains dessins (par exemple le vaisseau) me font un peu penser à du Chris Foss, grand illustrateur britannique de Science-fiction. Les couleurs sont intéressante et donne de la profondeur à certaines planches. Le découpage classique mais avec par moment des incrustations de cases, amène une certaine dynamique au récit. Cela permet également d’effectuer des gros plans sur des détails ou des actions, à la manière d’un film.


Version illustrée : http://www.artefact-blog-bd.com/recit-complet/heureux-qui-comme-ulysse/

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le 13 mars 2018

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