Jamais en manque d’idées, Mark Millar et John Romita Jr poursuivent leur exploitation de la licence Kick-Ass, après un premier opus passé à la postérité et une suite efficace mais néanmoins dérangeante de par son contenu abusément riche en hémoglobine. Avec Hit-Girl, les deux comparses entendent faire le lien entre ces deux volets et la lumière sur les zones d’ombre susceptibles d’avoir envahi vos cerveaux à la lecture de Kick-Ass 2 (par exemple, pourquoi Mindy y tarde tant à réendosser son rôle de super-héroïne, ou ce qui a amené Red Mist à monter son équipe de super-vilains).

Je vous vois déjà accuser cette série de ne rien apporter à la mythologie Kick-Ass et d’exister dans une unique logique mercantile. Vous auriez tort. Un peu. On ne va pas se mentir, Hit-Girl n’est en rien la claque qu’avait pu être Kick-Ass à sa sortie, bouleversant et révolutionnant les codes du comic de super-héros. Mieux, Hit-Girl embrasse ces mêmes codes pour nous livrer une histoire qui, si elle pourra par instants céder à un classicisme de première, saura se faire savourer du début à la fin.

On connaissait Mark Millar pour ses punchlines inégalables, sa capacité à créer des univers loufoques ou encore son goût pour la provocation et la violence gratuite. En forme, l’écossais a ici su restituer au mieux ce qui en fait l’un des scénaristes les plus appréciés du moment. Mindy qui utilise des méthodes bien à elle pour se faire accepter des cheerleaders locales, Kick-Ass qui cherche une phrase d’accroche en s’entraînant à sauter à travers des fenêtres, ou encore Red Mist qui se fait extorquer son pognon par des moines censés le former aux arts martiaux, ça n’a pas de prix. Alors si en plus, John Romita Jr est lui-aussi d’humeur à nous livrer un travail de qualité, avec des cases délirantes et dynamiques, que demande le peuple ?

Hit-Girl n’offre en rien une histoire propice aux théories de fans, use de bien grosses ficelles pour justifier le statu quo de Kick-Ass 2 (amnésies, blessures à la main, promesses) et s’apparente au final à du bon gros fan-service. Et pourtant, IT’S FUCKING AWESOME, comme dirait l’autre. Il y a l’esprit du Kick-Ass originel, et c’est bien l’essentiel.
Ashlor
8
Écrit par

Créée

le 18 avr. 2013

Critique lue 798 fois

14 j'aime

Ashlor

Écrit par

Critique lue 798 fois

14

D'autres avis sur Hit-Girl

Hit-Girl
Eric17
4

Critique de Hit-Girl par Eric17

La fin de l’été cinématographique verra l’apparition sur les écrans de Kick-Ass 2. J’avais adoré le premier opus. D’ailleurs, suite à la découverte de cet épisode initial, je m’étais offert le comic...

le 10 août 2013

10 j'aime

2

Hit-Girl
NicoBax
3

Critique de Hit-Girl par NicoBax

Là où Kick Ass premier du nom apportait quelques éléments de fun (mais révolutionnait beaucoup moins le genre qu'on a voulu le faire croire), Hit-Girl tient exclusivement de l'exploitation de licence...

le 11 avr. 2013

5 j'aime

1

Hit-Girl
ifhan
7

Girl Just Want to Have Fun

Hit-Girl, c'est la todo-list de Mindy McCready, post-Kick-Ass, première période. Dans le désordre : entraîner ce tocard de Dave, s'intégrer dans un milieu scolaire terriblement hostile pour elle...

le 18 nov. 2013

4 j'aime

Du même critique

Le Deuil de la famille - Batman, tome 3
Ashlor
4

Quand Batman n'est plus Batman ...

On ne présente plus Scott Snyder (mais on va quand même le faire, où cas certains eurent atterri sur cette critique par Dieu sait quel miracle). Ayant commencé sa carrière de scénariste de comics...

le 15 févr. 2013

28 j'aime

43

Hit-Girl
Ashlor
8

IT'S FUCKING AWESOME

Jamais en manque d’idées, Mark Millar et John Romita Jr poursuivent leur exploitation de la licence Kick-Ass, après un premier opus passé à la postérité et une suite efficace mais néanmoins...

le 18 avr. 2013

14 j'aime

Avengers
Ashlor
8

La première (vraie) adaptation de comic book

Avengers au cinéma, c'est avant tout un vieux fantasme de fan, devenu encore plus grand quand, en 2008, une courte scène à la fin d'Iron Man présageait la transposition sur grand écran des aventures...

le 26 avr. 2012

13 j'aime

11