Le premier tome des « Ailes du singe » était une réussite. Servi par un dessin anthropomorphique dynamique, le scénario était suffisamment réussi pour que l’on accroche. Un an plus tard sort ce deuxième tome. S’il est indépendant, mieux vaut avoir lu le précédent pour saisir les nuances. Le tout pèse 48 pages, dans la plus pure tradition des séries franco-belge. Le tout paraît chez Paquet.


Recherché à New York, Harry fuit en Californie pour se cacher. Là-bas, il trouve un boulot de cascadeur sur avion qui lui permet de voler. Ça ne l’empêche pas d’être dépressif, loin de sa Betty. Il se laisse sombrer dans l’alcool au grand désespoir de Lumpy. Mais sa rencontre avec une belle starlette va le remettre sur le devant de la scène…


« Les ailes du singe » se passent dans les années 30. Étienne Willem exploite ainsi le Hollywood de l’époque, en plein prohibition. Après la nuit newyorkaise, c’est donc un changement d’ambiance qui est opéré. On alterne ainsi entre scènes de nuit et scènes de jour, très lumineuses.


Le scénario de ce « Hollywoodland » est à l’image du premier tome : aventure, cascades, humour et un brin de SF. Si les tomes fonctionnent en one-shot, l’auteur commence à créer une continuité bienvenue. Ainsi, Harry est à Hollywood à cause des événements du premier tome. Il rencontre Hughes, dont il était fait mention précédemment. Quant au mystérieux tigre aperçu en dernière page, il arrive à New York… à la fin du deuxième tome ! Une fois de plus, la narration est bien menée car on ne sait pas réellement de quoi il est question et on le découvre petit à petit. Étienne Willem sait exposer son histoire (malgré le passage sur pellicule un peu bavard et peu clair, seul écueil de la BD).
Malgré le côté bon enfant qui s’en dégage, « Les ailes du singe » garde un côté moderne : il y a des filles, du sexe, de l’alcool, des morts… On pense aux séries francobelges (Spirou et toute la clique), mais sans le côté cadré de chez Dupuis.


Le dessin d’Étienne Willem continue à faire des merveilles. Ses personnages anthropomorphiques sont toujours aussi expressifs. Les décors sont tout aussi remarquables, très lumineux dans les déserts de Californie et tout en ambiance nocturne dans la ville. Quant aux scènes d’action, elles sont remarquables par leur dynamisme et leur découpage.


Ce tome 2 des « Ailes du singe » confirme les qualités du premier tome. Au-delà des deux aventures, on sent une histoire plus large se construire autour. Attention à ne pas trop attendre avant de la développer ! Ce « Hollywoodland » est un beau divertissement, riche en péripéties. Une bande-dessinée bien faite en tous points à découvrir !

belzaran
8
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le 23 août 2017

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