Chronique / Horizon Tome 1 de Mangastra

☼ Résumé ☼

Deux enfants avançant dans un monde en guerre, ensemble en marche vers l'horizon.

Une narration profonde douce-amère sur la solitude face à l'(in)humanité.

☼ Mon avis ☼

Avant de commencer ma chronique, je tiens à remercier les éditions Nazca pour l'envoi du premier tome " d'Horizon ".

" Horizon " est une œuvre marquante, à la fois fascinante et dérangeante, qui nous entraîne sans détour dans un univers de chaos, de destruction et de violence.

Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans une guerre où l'humanité semble être méthodiquement éradiquée.

Les scènes d’explosions et de massacres se succèdent avec une intensité implacable, laissant derrière elles des corps mutilés et des cerveaux réduits en bouillie.

Ce spectacle sinistre d’annihilation collective frappe par sa brutalité, tandis que les raisons de cet effondrement restent mystérieuses, aussi bien pour les protagonistes qui tentent de survivre que pour nous, lecteurs.

Le récit s’ouvre sur un moment particulièrement bouleversant : un petit garçon tente désespérément de rassembler les morceaux du cerveau de sa mère, espérant d’une manière tragiquement naïve qu’elle puisse revenir.

Cette scène, à la fois poignante et cruelle, condense toute la dureté de l’histoire et met en lumière la difficulté pour l’enfant de saisir l’irrévocable vérité : elle ne reviendra jamais.

C’est un instant d’une grande émotion, où l’on assiste à la perte brutale de l'innocence, un rappel douloureux de la cruauté du monde qui l'entoure.

Le style graphique de " Horizon " est à saluer pour son originalité et sa pertinence.

L’auteur choisit un dessin volontairement sombre, avec des traits souvent irréguliers, presque gribouillés, notamment au niveau des yeux des personnages.

Ce parti pris esthétique est un véritable miroir de l'horreur et de la détresse qui enveloppent chaque scène.

Les regards vides, égarés, traduisent une solitude écrasante, une incompréhension face à la violence de leur monde, et une tristesse omniprésente.

Cette approche graphique crée une atmosphère à la fois oppressante et profondément émotive, qui résonne en moi bien après la lecture.

Ce qui me touche particulièrement dans " Horizon " , c’est la simplicité brutale de sa narration.

Au fond, c’est une histoire de guerre, une guerre totale où chacun semble condamné à périr.

Deux enfants avancent, errant sans direction, sans savoir où aller ni ce qui les attend.

Elle capte l’essence même de la survie, où chaque pas est une victoire contre l’effroi et l’incertitude, où continuer d’avancer est le seul acte de résistance possible face à l'horreur ambiante.

Pour moi, " Horizon " est bien plus qu’un simple manga ; c’est une véritable œuvre d’art.

Il parvient à combiner une intrigue d'une simplicité presque instinctive avec une profondeur émotionnelle inédite, créant ainsi une expérience qui laisse une empreinte indélébile.

C’est une œuvre sombre, mais paradoxalement, elle trouve sa beauté dans la désolation.

Ce mélange unique fait de Horizon une lecture incontournable, une véritable pépite que je recommande avec enthousiasme à quiconque est prêt à affronter sa violence, pour en saisir toute la poésie.

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Couverture : 2/2 points

Histoires : 4/4 points

Originalité : 2/2 points

Personnages : 2/2 points

Dessins : 1,25/2 points

Dialogue : 1/1 point

Fautes d'impressions : 1/1 point

Utilisation des trames : 1/1 point

Mon ressenti : 5/5 points