Je te tue, tu revis de plus belle et en plus tu es guéri de toute maladie. En somme tu es immortel. Mais pourquoi ? Comment cela est-ce possible ? Puis un virus transmis par des Vecteurs débarque et infecte la population qui perd donc cette faculté de ressusciter, la mort devenant alors fatale. Alors que la police enquête sur ce fléau, des exfiltrés sont là pour protéger les Vecteurs et faciliter la propagation du virus. Voilà qui est intrigant, non ? J’espère bien que cela vous intrigue comme ce fut le cas pour moi. Du coup, je vous invite à découvrir mon avis sur le premier tome d’Immortal Hounds, un manga violent et intriguant écrit et dessiné par Ryo Yasohachi, que l’on retrouve aux éditions Ki-oon.


Résumé de l’éditeur :
L’immortalité est ce qui différencie l’homme de l’animal. Depuis cette évolution majeure, chaque être humain est capable de ressusciter en quelques secondes, en pleine possession de ses moyens et avec son apparence initiale, quelles que soient les blessures subies. Avec ça, une balle dans la tête est souvent le remède le plus expéditif pour guérir d’un simple rhume !
Mais cet état de choses est menacé par l’expansion d’un terrible fléau : le RDS, ou Resurrection Deficit Syndrome. Toute personne infectée perd à jamais sa capacité de régénération ! Il n’existe pas de vaccin, et les informations sur l’origine de ce mal sont rares... Tout ce qu’on sait, c’est que la transmission se fait par des “vecteurs”, des agents déjà mortels. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Mystère ! Ils ont l’apparence des humains, parlent comme des humains et se fondent dans la masse...
L’ONU a déclaré la guerre à ces porteurs de virus, et la police est autorisée à les éliminer à vue. L’inspecteur Kenzaki est un fervent chasseur de vecteurs. Et pour cause, sa petite sœur adorée est morte à cause de l’un d’eux... Mais face à lui se dresse une professionnelle du combat dotée de capacités physiques surhumaines et d’armes inconnues, qui apparaît à chaque fois que des vecteurs sont en danger. Sa mission : les exfiltrer et les aider à disparaître...


Si vous avez lu les premières pages dévoilées par Ki-oon, vous avez compris que le ton est donné d’office dès le début. Le lecteur est alors plongé dans cette ambiance assez particulière dans laquelle évoluent deux types de protagonistes. Ikumi est malade, son petit ami lui tire alors une balle en pleine tête, le sang gicle explosant son œil. La revoilà remise d’aplomb et ça tombe bien c’est l’heure du p’tit déj’ ! Le lecteur est donc directement mis dans le bain ne serait-ce qu’avec ces trois premières pages qui résume assez bien le choix d’autrui d’être guéri par la mort. Pourquoi subir une maladie si cette dernière peut être annihilée en deux secondes. S’en suivent certains aléas de la vie qui mettent en place le noyau de l’intrigue à savoir la rage qu’éprouve le lieutenant Kensaki envers les Vecteurs responsables de la mort de sa petite sœur Ikumi avant de se centrer sur Rin, exfiltreuse de renom et par la même occasion actrice principal qui facilite la propagation du SDR. De son côté, Kensaki mène l’enquête sur cette même propagation.


J’avais déjà apprécié les premières pages et je confirme avoir le même ressenti après la lecture complète de ce premier tome. Ryo Yasohachi nous offre les premiers éléments de son intrigue principale, mais le scénario laisse cependant le lecteur en compagnie de nombreuses interrogations. Nul doute que les réponses seront apportées au fur et à mesure mais je suis un peu resté sur ma faim. D’ailleurs, le synopsis officiel lui-même nous fait part de certaines questions, enfin bref. Nous suivons donc l’inspecteur Kenzaki qui a perdu sa sœur à la base immortel, devenir mortel avant d’être tuée par un Vecteur. Cela se comprend que Kensaki veuille se venger, il recherche donc ce fameux Vecteur responsable de la mort d’Izumi.


De son côté, Rin mène un combat tout autre. Sa mission est de protéger les Vecteurs et de faciliter la propagation du SDR. J’aime beaucoup l’allure de Rin, équipée d’un armement de grande envergure et qui fait preuve d’aucune pitié. D’ailleurs, pour ce dernier point, l’auteur n’hésite pas à afficher les giclures de sang, Ryo Yasohachi s’en donne à cœur joie et ça se voit. Je trouve même que c’est un peu trop par endroits, mais c’est ce qui fait le charme de l’œuvre provoquant un amont de sang. On peut aussi dire que ces scènes accentuent la violence dégagée par les affrontements et autres scènes de combats. J’aime beaucoup le coup de crayon ici présent, avec des décors bien détaillés, certaines vignettes le sont un peu moins mais c’est la situation qui prend vie à cet instant qui veut cela. Rin est un personnage au regard à la fois perçant, insistant mais qui peut tout aussi bien être vide et là la violence fait rage. À ce moment-là, les scènes d’actions sont bien mises en avant, ne manquant pas de panache, mais elles restent trop brèves à mon goût.


Dans Immortal Hounds on retrouve deux camps, ceux qui font parti des immortels et les autres et alors que d’un côté on n’hésite pas à abattre un Vecteur, de l’autre les exfiltrés prennent un mal fou à découper les immortels. Du fait que ces derniers vont revenir à la vie, cela est bien plus machiavélique de les voir souffrir en attendant leur résurrection. N’ayant aucun scrupule, c’est de la pure violence gratuite ! Me concernant ça ne me gêne pas, cela me fait même un peu penser à Tarantino et son talent à insister sur une scène violente (prenons pour exemple la fin de Django Unchained) alors voir l’insistance qu’à Ryo Yasohachi sur le lâché de sang n’est que pour moi la bienvenue.


Ce premier tome propose une bonne mise en bouche et donne l’envie d’en apprendre davantage sur la propagation de ce fléau qu’est le RDS et de quelles manières il peut être stoppé. Le but final de Rin est assez prévisible en fin de tome et c’est ce qui va sûrement rendre d’autant plus intéressant le face à face entre Kenzaki et Rin pour la suite des événements. La lecture de ce tome est entrecoupée d’humour via les questions-réponses de Cot-Cot et Mam’zelle que je trouvais assez drôles. Sont affichés aussi, avant d’entamer la lecture du tome, les personnages principaux mis à l’honneur dans ces divers chapitres. Sinon, comme d’accoutumé, la qualité de l’édition est au rendez-vous.



« Ce premier tome d’Immortal Hounds offre un scénario intriguant, un chara-design simple mais percutant surtout au niveau des exfiltrés. Ici, Rin impose de sa présence, elle est sans pitié et Ryo Yasohachi nous montre à quel point au travers de traits bien précis ! »



Source : JeGeekJePlay

SamyJoe
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le 18 oct. 2016

Critique lue 180 fois

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