Bon, j’étais parti pour vous écrire une note sur Implosion, ce septième tome de Orbital, bande dessinée de science-fiction signé Pellé (dessin) et Runberg (dessin), dans la foulée des tomes précédents. Or, en consultant mes archives, je m’aperçois que je n’ai chroniqué que les deux premières « missions », à savoir les tomes un à quatre de la série.
Du coup, avant d’avoir l’air très bête, un petit récapitulatif s’impose: Orbital parle principalement de deux ex-agents de la Confédération, une grande structure politique interstellaire dans laquelle une humanité très remuante est intégrée un peu au forceps. Il y a là un humain, Caleb, et Mézoké, unë Sandjarr. Oui, le tréma n’est pas là que pour faire joli.
Au début de ce septième tome, ils ont un peu toutes les polices aux fesses, après avoir laissé un gros bordel qui a provoqué une guerre civile dans la Confédération. Ils essayent donc de s’acheter une nouvelle vie en revendant des larves très rares sur un monde de criminels, mais assez rapidement, le chaos ambiant va les rattraper.
Ce d’autant plus que leur Névronome, un vaisseau vivant, semble être la clé pour empêcher que ses semblables ne fassent de très très gros dégâts. Et, comme si les choses n’étaient pas assez compliquées, Caleb doit gérer sa peste semi-psychopathe de petite sœur.
Globalement, Orbital est une très bonne série. Au risque de me répéter, elle a un faux air de Valérian et Laureline, dépoussiéré de ses aspects les plus seventies. Les mondes extra-terrestres sont rarement des merveilles de technologie scintillant sous les étoiles, on est plus dans un univers très – parfois trop – organique.
Par contre, je suis un peu plus réservé sur la trame de l’histoire qui, pour cette nouvelle « mission » – tous les deux tomes forment un diptyque désigné sous ce terme – semble prendre une direction très différente des précédents. Les grenouillages géopolitiques laissent la place à une menace plus classique qui ressemble un peu au « monstre de la semaine ».
J’ai aussi l’impression que le style de Serge Pellé est de plus en plus chaotique. Le côté « ligne franco-belge » un peu rugueux des débuts est de plus en plus organique, lui aussi, avec des traits flous, des teintes couleur chair et terre, un peu façon aquarelle. Ce n’est pas mal fait, notez, mais je n’accroche pas.
Du coup, je suis un peu perplexe face à Implosion: il me paraît différent des précédents tomes et je n’arrive pas à savoir si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Peut-être devrais-je relire l’ensemble pour me refaire une idée?