Ce qui m’avait séduit à la lecture du résumé de la bande dessinée, c’était le rapport de Jean-Loup à la connaissance et comment il l’utilisait pour transcender une vie plutôt solitaire pour son jeune âge. La première moitié d’Incroyable colle bien à ces réalités, et montre bien les ressources du gamin pour s’accrocher et remplir son univers pour ne pas sombrer. On aime bien les moments avec le parrain farfelu et aidant ainsi que la survenue de l’ami imaginaire en la personne du roi des Belges. Dès lors que le concours des exposés et que la vérité autour de la mère de Jean-Loup se superposent, l’histoire perd sa dimension onirique et bascule légèrement dans le pathos. C’est dommage car les retrouvailles du petit garçon avec sa mère auraient pu être traitées sur l’angle d’une libération après leurs six mois de séparation.Je n’ai pas passé un mauvais moment ( loin de là!) mais déploré l’épilogue d’Incroyable où la mise en scène perd sa magie et la consistance soignée du début.Sans son background, l’identité remarquable de Jean-Loup a sûrement plus d’intérêt et de cachet à proposer. Chapeau à Hypollite pour mettre en image les émotions contrariées et dissonantes du petit garçon grâce à des cases très habitées.