Iron Man m'a toujours énervé, un titre souvent mauvais et ce dès les Strange, d'autant qu'à l'époque le vengeur doré ne faisait pas le poids face à l'autre homme en armure du magazine : le regretté Rom.
Toujours est-il que je n'attendais rien de cette série, me retrouvant à la lire uniquement de par sa présence aux côtés du Thor d'Aaron dans le magazine de Panini. Critique épisode par épisode.
#1 [juin]
Première chose qui frappe, le talent d'un David Marquez qui éblouit tout au long de l'épisode. Deuxième chose, les dialogues millimétrés de Bendis qui m'a fait davantage entendre ces répliques que les lire. Ce premier épisode se trouve être une énorme surprise pour ma part, j'ai adoré. On voyage beaucoup, des mystères se mettent en place, on comprend mieux son Tony Stark (on éprouve pas de la sympathie, faut pas déconner non plus). Et puis le cliffhenger tend à montrer que la série sera sûrement la bannière Marvel, en tout cas jusqu'à Civil War II. Le seul bémol que je mettrais c'est cette histoire d'antidote, déjà vu dans Astonishing x-men. Pour son début de série, Bendis m'a surpris, je dois l'admettre, même s'il pourrait tout aussi bien se ramasser dès le second épisode. [9/10]
#2 et 3 [juillet]
Marquez continue de m'émerveiller. Ses dessins sont magnifiques et saisissants de réalisme. Alors derrière tout paraît plus facile pour Bendis: ses longs dialogues passent parfaitement (hormis celui avec Victor un peu lourd, trop axé mis en place), ses scènes d'action sont prenantes et ses personnages dégagent des émotions sincères - son héros en tête qui paraît plus humain complexé que super-héros confirmé. J'apprécie un scénariste posé comme Bendis du moment qu'il choisisse par ailleurs des intrigues simples et qu'il connaisse sa direction globale. Ici, et contrairement à ses All New x-men ou surtout ses Avengers, ce semble être le cas. Il écrit un excellent dialogue, riche à plusieurs niveaux, entre Tony et la généticienne tandis que Marquez sublime l'échange avec Madame Masque par ses angles de vues et la beauté qu'il dégage de ce faux-visage. On découvre par ailleurs quelques caractéristiques intéressantes de la nouvelle armure. Bref l'équipe artistique confirme et ancre ce premier arc comme une histoire de qualité du vengeur doré. J'en attends maintenant la conclusion avec impatience, en espérant que Bendis ne la bâcle pas. [8/10]
#4 et 5 [août]
Fin de l'arc, avec encore de la mise en place pour la suite. Un personnage d'ordinaire affilié à Spidey s'installe dans la série, Fatalis réaffirme son amitié avec Tony. Franchement j'ai accroché à la série et je me laisse maintenant guider par le duo artistique, qui nous ressort des bons dialogues. Après, on a beaucoup de péripéties pour ne rien dire sur ces deux numéros mais l'ensemble fait agréable et ouvre en douceur des pistes quant à l'avenir (par exemple la remarque de Tony sur le nombre anormal d'incursions démoniaques). Niveau caractérisation, peu de choses à se mettre sous la dent toutefois. [7/10]
#6 [Septembre]
Un numéro qui fait baisser mon attente quant au titre. Mike Deodato a beau être excellent, Marquez donnait quelque chose de très particulier à la série. Après, Bendis s'embrouille un peu dans ses dialogues et il lui manque du punch et du renouvellement. Rhodes se rajoute mais ce n'est pas fait très habilement et on y perd le côté introspection de Tony. En conclusion, bon épisode pris individuellement, toutefois il s'inscrit mal dans la continuité de la série. A noter que la couverture du mag par Gabrielle Dell'Otto est une pure merveille. [6/10]
#7 [Octobre]
Episode très sympathique, qui affirme MJ comme une recrue de choix pour le titre. Bendis et Deodato font du boulot de qualité sur ce dialogue, ramènent sans trop de racolage Spider-Man et avancent légèrement l'histoire. Par contre, il faudrait arrêter de fumer avec ces ninjas technophiles magiciens, ça va vite me soûler sans véritables explications. [8/10]
#8 [Novembre]
Je vais finir par tuer ces ninjas moi-même si l'intrigue continue de s'éterniser sur ces foutus larbins incompétents, inexpliqués et envahissants. Tout d'abord Rhodes leur fout la pâtée sans la moindre arme (depuis quand le mec est un expert des armes blanches??!) et puis malgré l'arrivée des renforts en la personne de Tony et Peter le combat s'éternise. "Oh j'ai perdu mes lances étoiles. Oh j'ai perdu mon armure. Comment allons-nous faire?" Bendis me passionne pour la vie privée de Tony, sur sa manière d'être, de gérer son génie, son entreprise et son activité héroïque, d'avoir des rencards et des associations caritatives. MAIS au niveau combat c'est franchement nul sur ce second arc. Deodato fait des super visages de son côté néanmoins au niveau des décors on distingue essentiellement du noir pour l'instant. [6/10]
#9 [Décembre]
Bon épisode. L'élément clé demeure la disparition de Stark depuis quatre semaines. Bendis installe ainsi une atmosphère proche des séries Netflix, oppressante, revue de troupes des personnages secondaires qui gèrent chacun à leur manière la nouvelle. La scène de Rhodes installe une atmosphère géniale qui correspond vraiment au style de Deodato... mais Bendis se sent obligé de désamorcer tout ça dès la fin du numéro. Dommage. [7/10]
#10 [Janvier]
On s'enm****! Non franchement cet arc Road to Civil War II fait du surplace alors même que l'event en question vient de commencer. L'ambiance ne marche plus, on a trop grand décalage entre le manque d'inquiétude pour le héros et l'atmosphère sombre. Autre point, Deodato m'ennuie à ne pas faire de fond, à se contenter d'un immobilisme permanent qui n'anime absolument pas les dialogues de Bendis. Sans ça, la série tombe à zéro d'intérêt. Et sinon le cliff ne donne pas spécialement envie de revenir. Faudrait que la série gagne en régularité et ne fasse pas qu'un bon épisode sur deux. Au moins, avec Civil War, Invincible et Internationnal on est toujours certain d'avoir un bon épisode sur Iron Man intéressant par mois. Mais j'aimerai plus. [5/10]
#11 [Février]
Fin de l'arc! Enfin, je n'en pouvais plus. Encore le premier était excellent, celui-ci totalement décousu beaucoup moins avec un profil en montagne russe sans moteur pour garder de la vitesse (est ce que cette phrase a un sens? Non mais je m'en fiche). Conclusion potable qui permet surtout de passer vite fait à autre chose dès l'épisode suivant. Apparemment les tie-ins consacrés à Tony ont une bonne réputation donc le troisième arc devrait être de bonne facture. [6/10]
#12 [Avril]
Invincible rentre dans Civil War II. La transition paraît maladroite mais je ne vais pas me plaindre de sortir de l'arc des War Machine. Le dessin sombre de Deodato ne rend guère jovial à la lecture, d'autant que Tony se trouve dans le creux de la vague. Autrement, il fait la rencontre de Riri, fait le point avec MJ et Friday on assiste au retour de Fatalis. Un épisode il se passe plus de choses que de tout de l'arc précédent, bien que ce ne soit pas pour autant un épisode particulièrement réussi. [6/10]
#13 [Mai]
La série ne remontera pas la pente, j'espérais jusque là mais il faut que je me fasse une raison. Deodato a toujours des décors aussi pauvres, des gros plans pas spécialement satisfaisants sur les visages et son style de dépressif. Du côté de Bendis, l'aspect tie-ins nuit au développement général. Il essaye des choses mais sans aller au bout. Vivement la relève par Fatalis que le scénariste puisse afficher un véritable angle d'attaque, perdu en même temps que Marquez. [5/10]
#14 [Juin]
Tie-ins vraiment super. Bendis nous écrit une caractérisation puissante de Tony ET de Carole, tandis que le Deodato sort un excellent épisode graphique, d'autant plus agréable que son style sombre sied à merveille au thème abordé, à savoir en priorité l’alcoolisme (mais pas que). [8/10]