Les femmes fatales de Corbeyran

L'auteur du chant des Stryges sur un personnage peu exploré de XIII, cela ne pouvait donner que du bon. Certes, on reste dans la catégorie spin-off (comprendre ne vous attendez pas à des folies) mais la bd vaut franchement le détour pour les fans de la série mère, bien davantage que la prétendue suite initiée après le départ de Van Hamme.

Le respect de la psychologie du personnage est parfait tout en lui donnant des origines crédibles et précises. La tâche était néanmoins plus facile que pour la Mangouste, personnage plus développé de base et où le spin-off n'avait pu s'empêcher de l'adoucir pour en faire un héros, tout en minimisant son rôle dans la conspiration des XX. Cette fois, l'opération se révèle réussie.

On trouvera au passage de ce tome quelques guest logiques en plus d'une séquence tirée de « The XIII Mystery : l'enquête ». Corbeyran caractérise par ailleurs correctement ses personnages, nouveaux comme anciens (j'aime vraiment sa Jessica!) et apporte un aura de mystères quand à l'élément déclencheur. Le twist final procure une sensation étrange, presque gênante et permet de refermer l'album en se disant que la lecture valait le coup.

Au niveau graphique, on sent une certaine naïveté voulue par le dessinateur, très en accord avec son sujet. Pour autant, le manque de détail dérange à la longue et j'aurai aimé des personnages plus charismatiques au niveau du design (ce que Vance sait offrir dans XIII).