Second tome, qui comme le premier, commence par une scène un peu olé olé. Le sexe sera d’ailleurs bien plus présent dans ce J'ai Tué pour Elle. Mais rien d'obscène non plus, juste ce qu'il faut pour servir l'histoire et ajouter à l'ambiance un peu chaude délivrée par un des protagonistes. Dwight, le nouvel anti-héros, n'a pas la même présence que Marv, mais Miller sait le mettre en valeur sur certaine planche pour en faire ressortir une part sombre intrigante. On en saura malheureusement assez peu sur son passif avec la grande méchante, et c’est bien dommage, un peu de rabais pour étoffer tout ça n'aurait pas été de trop.
La bad girl est une femme fatale impressionnante, et difficile de ne pas se faire berner jusqu'à la scène où Dwight commet son premier meurtre. Et l'on découvre l'ampleur de la machination, les capacités hors du commun à manipuler de cette mante religieuse, bien aidé de son fidèle Manute, une espèce d'Umibozu afro-américain version maléfique. Parmi les persos intéressants, on notera aussi cet inspecteur à première vue intègre qui va perdre les pédales, le grecque au sourire dérangeant, l'asiatique au visage ne transpirant aucune émotions mais au talent de guerrière irréfutable, et Gail dont l'amour ne sera pas de trop pour aider Dwight dans ses désirs de vengeance.
Sans oublier Marv, où les scènes les plus généreusement sanguinolentes se déroulent durant ses apparitions. Il monopolise toujours autant l'attention, est il est intéressant d'assister à des passages issues du premier tome vu sous d'autres angles, et de voir qu'une partie de ce beau monde s’est sans le vouloir croisé.
Je retiendrais de ce tome 2 son intrigue bien ficelée, sa bad girl au top, Marv, les différents protagonistes et le style graphique toujours aussi efficace. L'effet de fraicheur est juste un peu moins présent.