Mélancoliques mimoïdes
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BD franco-belge de Edith Backlund et Yann Le Pennetier (Yann) (Balac) (1992)
Le graphisme de ce deuxième album est à la hauteur du premier. On retrouve avec bonheur le crayonné, l’effet papier découpé, et il semblerait qu’Édith se soit un peu contenue sur la colorisation : bien que les ambiances tonales des planches soient toujours très présentes, elles passent mieux. D'autant que l'histoire démarre vite et bien, dans une ambiance à la Dickens... avec l’introduction d'un certain Charles Dickens dans un dortoir pour miséreux, venu chercher matière à ses romans. Le personnage de Sāti a pris de l'épaisseur (et du caractère!) et vient s'agréger à notre trio un quatrième larron, surnommé Kangourou, tout aussi débrouillard et gouailleur que ses comparses. Le mélange de truculence et de langage ampoulé utilisé par les quatre enfants apporte, de plus, un charme certain à l'ensemble.
Malheureusement, le scénario qui semblait en bonne voie, énième variation sur le thème de Jack l’Éventreur, se délite peu à peu pour se révéler assez décevant. On a même la nette impression que le dénouement a été expédié un peu rapidement faute d'imagination. S'ajoute à cela la personnalité décidément peu sympathique de Victoria, qui, rongée par la jalousie, projette d'assassiner Sāti et prend un chien des rues pour victime afin de s'entraîner à jouer du couteau. Avant d'aller vomir tripes et boyaux, certes, mais le mal n’en est pas moins fait - d’autant qu’on se souvient qu’elle avait envoyé le chien Cromwell à la mort dans le tome 1 (heureusement sauvé par Sāti). Que Victoria soit une dure à cuire, rien de plus normal, qu'elle se transforme en assassin, c'est un peu trop. Du coup, on se laisse peu attendrir par ses gentillesses pour Basil à la fin de l'album et on perd un peu - ou carrément, c'est selon - l'envie de la retrouver pour la suite.
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Créée
le 17 avr. 2016
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