Joseph Carey Merrick par Objectif-BD_be
Je ne vais pas commencer à critiquer le scénario car, même si largement édulcoré pour pouvoir tenir en un album de bande dessinée, l’histoire de Joseph Carey Merrick reste l’histoire de Joseph Carey Merrick et rien ne pourra changer l’affreuse vie que ce jeune homme a dû subir pendant une trèèèèèèèès large partie de sa courte vie.
Par contre je soulignerais plus l’apport que cette bd a eu pour moi car, comme une grosse majorité des gens, je ne connais de la vie de Joseph que le côté monstrueux et bête de foire exposé d’abord à Londres et puis à Bruxelles (enfin ça je l’ai appris dans la bd…) qui a été véhiculée comme référence de laideur – oui enfin faut-il le préciser – en occultant l’homme qui se cachait loin derrière ses (ou ces) difformités…
J’ai trouvé, les dessins, bien que pas vraiment à mon goût, bien réalisés et les couleurs rendent bien l’atmosphère lourd qui pesait sur ce pauvre homme.
Mais pour être honnête, la phrase ou plutôt le passage qui m’a le plus marqué est cette phrase du Docteur Treves à la fin de l’album : « Peu importe la chair… Si en tant que spécimen humain, Joseph Merrick était ignoble, son esprit était d’une beauté que peu possèdent… Et qu’aurait pu lui envier tous ceux qui l’ont méprisé »…
Les deux post-faces apportent un éclairage sur la genèse de cette biographie surtout celle rédigée par Denis Van P – le dessinateur – qui y explique comment il a découvert Joseph et un pourquoi il a voulu réaliser cette oeuvre.