Je continue sans déplaisir à lire les recueils dans lesquels Tetsuya Chiba raconte sa vie. C'est certes jamais exceptionnel mais c'est fait avec simplicité et avec un trait assez naïf. D'ailleurs, ce recueil s'ouvre sur des enfants qui viennent chez lui pour lire des bd.
Côté "enfance" (qui ne l'est plus vraiment) on voit comment Chiba fait accepter à ses parents son travail de mangaka, le problème des premières maisons d'éditions dans le japon d'après guerre (qui fermaient parce que pas assez solides) et comment il en est venu à dessiner du Shojo, puis à se lancer dans le manga sportif. (Avec un récit sur une impression d'avoir des vers dans le dos qui lui a pourri l'existence alors qu'il était jeune adulte.) Et à travers lui, on voit la reconstruction du japon et l'essor progressif des genres
Côté "actuel", j'étais effaré de voir non seulement qu'il tenait encore la forme pour ses plus de 80 ans, mais que son dentiste, plus agé que lui, exerçait toujours. Je ne sais pas si je dois être admiratif ou inquiet.