Je vous avais déjà parlé de Kairos, bande dessinée d’Ulysse Massagne, à l’occasion de la sortie de sa bande-annonce qui déboîte tout. J’y reviens aujourd’hui après avoir lu le troisième et dernier tome. Et je confirme: ça déboîte tout.
Difficile de parler de l’intrigue sans spolier, mais disons qu’il s’agit d’une variante de l’histoire du chevalier, de la princesse et du dragon. Le dragon enlève la princesse, le chevalier part secourir la princesse. Sauf que la princesse est un dragon et qu’assez rapidement, le chevalier devient dragon lui aussi.
Autant dire que c’est une variante qui se termine globalement mal. Ce kairos – opportunité en bon français – que saisit le héros n’apportera au final que sang et ruine.
L’histoire est servie par un dessin qui rappelle le travail d’illustration de Hayao Miyazaki, avec des personnages assez simples, peints à l’aquarelle, et beaucoup de mouvement (y compris quelques effets de foule), le tout avec également une influence Trondheim (je pense notamment à la série Donjon).
Cela dit, il ne faut pas s’attendre à du manga-mignon, sous prétexte que c’est sorti chez Ankama: il y a de l’action, ça tabasse, ça démembre, ça découpe en tranches; ça ne fait pas semblant.
En conclusion, je vous conseille fortement cette très impressionnante histoire complète en trois volumes. Kairos est une bonne tuerie graphique et scénaristique.