L'Affaire du siècle par mariek
Poussée par l'envie irrépressible de dire du mal de cette BD, j'ai fini par l'emprunter et la lire.
Première constatation, dès les premières pages, on est happé par un dessin que même un fanzine refuserait de publier. Les cases sont un mélange de crayonnés mal finis et d'incrustations photoshop, mais ce que photoshop peut faire de pire (c'est-à-dire lignes droites et nettes, jaune fluo et aucun effet). La typo choisie est complètement en décalage avec le dessin (les crayonnés du moins). Vous pensez peut-être que je pinaille, mais en fait ça donne un effet épouvantable à l'ensemble.
Je passe sur les maladresses... Non, en fait, je ne vais pas passer sur les maladresses du dessinateur : ce gars-là, croyez-le ou non, ne sait pas dessiner. Maladresses de proportions, méconnaissance de l'anatomie, effets hasardeux... J'en ai pleuré des larmes de sang.
Maintenant, l'histoire... Ben vous savez quoi ? Je ne sais pas trop quoi dire.
D'abord, ça ne ferait pas un bon film, alors je ne vois pas pourquoi ça ferait une bonne BD...
Ce 1er tome est une succession de scènes inintéressantes : Barbie veut visiter un château, Barbie se fait draguer par Ken, Barbie va bosser. Un supplice. Ce n'est tout simplement pas intéressant ! On va me dire que ça présente les personnages, que c'est nécessaire, moi je veux bien, mais ça pourrait être fait correctement ! Que de lourdeurs scénaristiques !
Les dialogues sont assez pitoyables, genre vos pires films des années 80. Exemple (entre 2 flics) : "Tu colles à la version officielle, petit. C'est des chauves-souris qui mordent. Un flic, ça ferme sa gueule ou ça démissionne..." Vous sentez cette bonne odeur de testostérone qui rappelle des films de flics ou d'action (genre Bruce Willis) ? Un autre, un autre : "votre beauté est plus douce que le lait de la chamelle qui relève la fadeur des corn-flakes au petit matin dans le désert" (Amen). "Par l'enfer, le jour se lève". Z'ont pas peur du ridicule... "Empalons cette drôlesse !" (à savoir que dans ce bouquin, empaler ne signifie pas enfiler un bâton dans le cul et le faire ressortir par le haut, mais simplement un pieu dans le thorax (ou alors le coeur est vachement bas, chez eux...). Les traditions se perdent...)
Bon, vous en voulez encore ?
Non, je pense que vous avez saisi l'essence de l'avis : fuyez.