Une fin magistrale.
Avant de m'exprimer sur la fin, il faut savoir que la fin dans le tome 34 est différente de celle publier dans le Bessatsu Shōnen Magazine, celui-ci (Hajime Isayma) voulant publier ses toutes...
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le 15 oct. 2021
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Avant de m'exprimer sur la fin, il faut savoir que la fin dans le tome 34 est différente de celle publier dans le Bessatsu Shōnen Magazine, celui-ci (Hajime Isayma) voulant publier ses toutes dernières pages qui étaient prévues à la base.
Avant de parler de sa conclusion, je vais retracer dans les grandes ligne la vie de Sieg Yeager et pourquoi sa conclusion est satisfaisante à son egard . Sieg était un homme qui pensait que la vie ne donnait aucune liberté à personne,il est né dans une famille de restaurateurs, qui voulaient libérer les Eldiens de l'oppression Mahr cependant, Sieg était pris entre un monde qui détestait son sang et une famille qui ne lui a jamais donné aucune raison de l'aimer. Sa vie était profondément vide,Il devait obéir à ses parents et "suivre le mouvement".Pourtant, Sieg n'a jamais eu l'occasion de s'exprimer.Sieg est né sans liberté. Pour Grisha,qui aspirait à la liberté d'Eldia, Sieg a passé le reste de sa vie à se souvenir d'un père qui lui a fait subir un lavage de cerveau.Un monde qui a refusé de l'aimer ou de lui montrer la beauté et une vie passée à ne pas voir la liberté du tout. Je trouve approprié que ce soit l'ami d'Eren qui a donné à Sieg une fenêtre sur la liberté comme il l'a fait pour Eren. Armin était un défenseur de la liberté et il l'a gardée grâce à ses amis.Ce que je trouve intéressant, c'est que Sieg avait déjà la réponse dont il avait besoin.Il était piégé dans une vie non libre, il ne pouvait pas voir...que même si les humains sont enfermés dans des murs,par la société ,par l'endoctrinement ou la souffrance de la vie Il avait une joie qui le maintenait en vie.La joie que lui procurait Tom Xaver et le fait de jouer à la balle.Ces moments insignifiants étaient précieux , cela ne veut peut-être rien dire mais d'une certaine façon Il était libre, même s'il croyait que la vie n'avait pas de sens.Il se réveillait vivant pour voir le soleil mais contrairement à avant. Il a vu que le soleil, qui était autrefois aussi inévitable que la souffrance de la vie...était en fait magnifique.Si c'était le cas, peut-être aurait-il pu se soucier des vies qu'il a prises et qu'elles aussi étaient belles, Sieg un homme né non-libre renaît libre sous le soleil sa première vision depuis sa mort Sieg, qui a trouvé la beauté dans le soleil, est mort en souhaitant pouvoir vivre libre.Ainsi, Isayama nous offre un dialogue puissant avec un Sieg haut en couleur et une conclusion très juste envers son personnage. ( Nous sommes très loin d'un "talk no jutsu" classique comme certains aiment nous faire croire).
Avant de parler de la manière dont se conclut la liberté d'Eren, on va définir la liberté d'Eren . la liberté d'Eren n'est pas la liberté dans lequel on tue les Mahr et hop enfin libre . Non celle-ci est beaucoup plus complexe et réside dans le non-dit ou plutôt ce qu'Eren pennait à dévoiler . La liberté d'Eren un concept imparfait et puéril auquel il n'a jamais réussi à échapper complètement, mais qui est aussi quelque peu sympathique.Il a formé son idée de la liberté autour du livre d'Armin, un enfant sans but auquel on a donné de l'espoir et un but potentiel. Il a toujours tiré sa force de sa conviction, ce qui l'a poussé encore plus loin dans le terrier qu'il a lui-même créé.
C'est alors que la réaction la plus intéressante qu'il aurait pu avoir est apparue (chapitre 131), une réaction si intrinsèquement liée à l'idéal central de son personnage, la liberté absolue,c'est-à-dire son rêve avec Armin : sa première réaction en apprenant la vérité a été la déception. La déception que le monde extérieur n'était pas comme le livre d'Armin.Je sais que les gens pourraient dire "oh, son concept de la liberté s'est développé, il veut la liberté de vivre pour lui et son peuple", mais le 131 montre clairement que ce n'est pas le cas. Au fond de lui il s'agissait d'un rêve égoïste et enfantin, et il le confesse librement à Ramzi. Il n'a jamais eu de réponse valable pour expliquer pourquoi il fait ce qu'il fait. Il réprimande Sieg parce qu'il "ne peut pas accepter une fin comme celle-là", qu'il est "né dans ce monde" ou qu'il "est juste moi". Il n'est pas un philosophe et le 139 est cohérent à ce sujet et se conclut parfaitement avec une simple phrase " Je ne sais pas... mais c'était une envie irrépressible".Tout le monde est esclave de quelque chose et Eren est esclave du concept de liberté, mais plus encore, il est esclave de lui-même. Il ne peut pas changer l'avenir parce que, malgré toute sa culpabilité, il ne peut pas se changer lui-même. En plus Eren ment (partiellement) dans le dernier chapitre, ici lorsqu'il dit "...C'est vrai" à la question d'Armin qui demandait si tout ce qu'Eren faisait était pour faire d'eux des héros qui sauveraient l'humanité. Il est très surprenant que tant de personnes aient du mal à comprendre que si un personnage dit quelque chose qui ne correspond pas vraiment à ce qu'il a dit précédemment, cela signifie qu'il ment ou qu'il essaie de cacher la vérité complète et non pas un retcon. Il est tellement évident qu'Eren n'est pas complètement honnête avec Armin dans ce chapitre. Je veux dire qu'Eren dit "...C'est vrai" avec un visage vide et une pause cliché . Et il change aussi tôt de sujet quand Armin lui pose à nouveau la même question. Mais vu qu'Armin veut toujours trouver un autre moyen (rappelez-vous que du point de vue d'Armin, Eren fait tout cela pour eux, pour qu'ils puissent vivre longtemps et c'est pourquoi il veut toujours trouver un autre moyen d'apporter la paix sans tuer la plupart de la population humaine),Eren confesse finalement à Armin que ce qu'il fait est quelque chose qu'il voulait aussi. Il lui parle de son désir inné de raser le monde, il lui fait comprendre qu'il EST un monstre qui ne peut être pardonné. Par conséquent , Isayama nous dépeint sur la fin de ce chapitre , un Eren sincère avec cette phrase " même si je n'avais pas su que vous m'arrêteriez, je pense que j'aurais dévasté le monde malgré tout" et cette phrase est comme une forme d'acceptation et de paix avec sois même.C'est une conclusion encore une fois pertinente et très juste envers son personnage.
Mikasa a dépassé son traumatisme alors qu'Ymir n'a pas pu faire de même. Eren a sauvé Mikasa de l'esclavage et l'a aimée alors que Fritz n'a fait aucune de ces deux choses. Ce sont les différences qui rendent la conclusion possible. Le lien est juste celui d'un attachement né d'un traumatisme. Mikasa montre que son amour était réel, en tuant Eren mais en continuant à se souvenir de lui (foulard), faisant comprendre à Ymir que son "amour" n'était que le résultat tordu de son syndrome de Stockholm. Ce n'est pas non plus comme si cela n'avait pas été suggéré. L'accent mis sur le mot "quelqu'un" et le gros plan direct sur Mikasa après que Reiner a prononcé le même mot dans le chapitre 133 sont assez explicites. L'idée que l'amour est le moyen de briser le cycle est également la conclusion de l'une des parties les plus marquantes du manga. Je trouve cela à la fois beau mais aussi extrêmement rafraîchissant pour ce manga.
Les détails exacts de sa vie ne sont pas expliqués parce que ce n'est pas important, l'histoire n'en parle pas et en faire une guerre maritime est à la limite de l'embarras. Les dernières pages sont imprégnées du réalisme et de l'ambiguïté qui m'ont d'abord fait tomber amoureux de l'histoire, mais aussi d'une indéniable étincelle d'optimisme. Des dizaines d'années après la mort de Mikasa., le Paradis moderne est plongé dans la guerre, dont les raisons ne sont pas expliquées parce qu'elles sont, une fois encore, sans importance ; il s'agit simplement d'un commentaire sur la nature humaine. Les mots d'Erwin sonnent juste "les conflits arrêterons lorsque que l'humanite ne sera réduit qu'a une seule personne" alors que le cycle du conflit continue sur d'autres générations. Bien sûr, les actions d'Eren n'ont pas résolu la paix mondiale pour toujours et ce n'était même pas son but. Dire qu'Eren aurait aussi bien pu ne rien faire est tout aussi ridicule. Les réalisations d'Alexandre le Grand étaient-elles insignifiantes parce que son empire s'est effondré à sa mort ? Est-ce que toute l'humanité est insignifiante parce que le soleil explosera un jour ? C'est redondant.C'est une plainte ancrée dans l'attachement émotionnel à un résultat irréaliste, ce n'est tout simplement pas ce que sont les humains et ce n'est pas comme ça que la vie fonctionne. Le cycle ne peut pas être résolu en général, mais certainement pas par un enfant formé à l'image de ce même cycle. Nous voyons des centaines d'années s'écouler alors qu'Eren devient le "combustible" d'une autre forêt, il est tout à fait possible de supposer qu'Isayama voulait que cela dure 2000 ans étant donné le symbolisme et son amour pour ces détails. La source de toute matière vivante demeure. Un enfant se rend dans la forêt (référence dépassée) de son propre chef, repoussant les siens en "enfer", afin de résoudre un problème que les générations précédentes n'ont pu résoudre. Le conflit est inhérent à la nature humaine, mais le désir de le résoudre ne disparaîtra jamais.La source est une métaphore du "pouvoir", quelle que soit sa forme. Pour Ymir, c'était la représentation de son besoin de force (corps éternel) et de connexion (lien avec tous les eldiens), mais pour l'enfant, ce sera la représentation de ses désirs. Le cycle de l'humanité continue. Ymir était trop soumise à cause de son traumatisme, tandis qu'Eren était à l'opposé à cause du sien et ni la capitulation ni le génocide n'étaient une solution. Cet enfant de la forêt va tenter sa propre voie et c'est beau.
Ainsi Isayama nous aura offerts tout ce qu'une fin d'exception a besoin, à commencer par des dialogues puissants et sincères, d'un drame épuisant le lecteur jusqu'aux dernières pages, constamment bousculer de gauche à droite sans jamais savoir ce que la prochaine page me réserve avec un protagoniste qui te bluffe, te transcende et qui te fait comprendre que le point de non-retour n'existe plus.Mais plus que tout j'aime ce genre de fin qui casse complètement les codes des fins de Shonen ou le protagoniste ne parvient pas à ses fins. Cette fin aura été brillante, complexe,subtile et cruellement efficace et donc rien que pour ça MERCI Hajime Isayama.
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le 15 oct. 2021
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