Il y a des bds qu'on ne peut mettre dans aucune case.
Si dans la critique du premier volume , je parlais d'énorme référence au shonen de sport , ici , il n'en est plus question (enfin toujours un peu mais plus totalement) car il axe son intrigue sur quelque chose qui n'est que rarement mis en scène dans les shonen sportif : l'abandon puis la redécouverte du sport (mais pas en devenant meilleur , c’est bien plus subtil que ça)
En effet , après son dernier match où Max explose littéralement son adversaire , il décide de fuir.
Fini cette vie de compétition interminable , il est au bout du rouleau , il a n'a plus de repère ( et le dernier qu'était son père vient de mourir ) et ne le supporte plus.
C'est ainsi qu'il se retrouve devant un match d'une autre époque qu'il l'amènera à réviser sa vision de son tennis.
Il y a une chose que je n'avais pas forcement compris en lisant le premier volume et qui est palpable ici, Max Winson est une véritable déclaration d'amour au tennis.
Mais attention , pas le tennis de maintenant , pas celui où les joueurs sont de plus en plus performant physiquement et reste au top sans faillir de nombreuses années , mais celui d'antan, celui où les coups étaient plus variées, celui ou les joueurs étaient d'un niveau plus équitables et où les matchs étaient certes moins punchy mais plus techniques.
C'est ça au final, Max Winson.
C'est cette confrontation de 2 visions du sport.
La vision marketing face à la vision ludique.
Par exemple, voir le tennis comme une conversation, c'est sans doute une des plus belles images que l'on peut donner à ce sport.
Arrêtons de vouloir du massacre et apprenons à les regarder discuter.
C'est aussi un chouette récit sur la transmission du savoir.
De la même façon , 2 visions s'y opposent (celle que lui a donné son père et celle qu'il offre à son élève)
Max Winson, de bout en bout , aura été la bd de l'année 2014.
Il serait dommage de passer à côté.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.