Cela faisait des années que Monstress me faisait de l’œil, quasiment depuis sa sortie. Et enfin, j’ai pu mettre la main sur les cinq premiers tomes. Il ne m’a pas fallu longtemps pour plonger dans le premier volume… et en ressortir conquis.

Dès les premières pages, Monstress impose son ambiance : une noirceur omniprésente, une brutalité qui ne fait aucun compromis. On comprend rapidement que cette série ne sera pas tendre avec son lecteur. Les thématiques abordées sont dures, complexes, loin d’un simple divertissement. C’est une dark fantasy au sens plein du terme, et certainement pas un récit destiné aux plus jeunes.

Ce qui m’a particulièrement séduit, c’est la richesse du monde imaginé par Marjorie Liu. L’univers de Monstress semble ancien, habité, crédible. On sent qu’il repose sur une mythologie dense, des enjeux profonds, des conflits qui dépassent de loin les événements de ce premier tome. Il y a un vrai sens du lore, et c’est un régal de se plonger dedans.

Les personnages ne sont ni tout blancs, ni tout noirs. Ce sont des figures nuancées, marquées par leurs dilemmes et leurs fêlures, ce qui les rend d’autant plus intéressants. Malgré cette approche très mature, on retrouve par moments une dynamique proche du shonen, notamment dans la quête de la protagoniste et dans certains ressorts narratifs. Ce n’est pas pour me déplaire, bien au contraire : cette hybridation entre la fantasy sombre et un rythme plus dynamique fonctionne à merveille.

Et puis, que dire des dessins ? Le travail de Sana Takeda est tout simplement sublime. Chaque page est un bijou de détails, de textures et de couleurs. Les pleines pages et doubles pages sont à couper le souffle. C’est bien simple : visuellement, Monstress est une claque absolue. Je pense que Sana Takeda vient de rejoindre mon panthéon personnel des artistes incontournables.

Ce premier tome m’a totalement convaincu et me laisse avec une grande impatience pour la suite. Si le reste de la série maintient ce niveau d’exigence, je tiens peut-être là l’une de mes sagas préférées en comics. Affaire à suivre…

Harkahim
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Lectures 2025

Créée

le 18 févr. 2025

Critique lue 3 fois

Harkahim

Écrit par

Critique lue 3 fois

D'autres avis sur L'Éveil - Monstress, tome 1

L'Éveil - Monstress, tome 1
biblioman
7

Une superbe BD aux inspirations multiples.

On ne juge pas un livre à sa couverture – surtout un comics ! – mais dans le cas de Monstress, il faut admettre que celle-ci est un sérieux appel à la découverte. Côté dessin, on admire un mélange...

le 31 déc. 2020

1 j'aime

L'Éveil - Monstress, tome 1
Tibulle85
7

La silhouette des Grands Anciens sous les rayons de la pleine lune...

BD bien sympathique, empruntée totalement par hasard à la bibliothèque de mon quartier. Le tout n'est cependant pas exempt de défauts... : - l'histoire (finalement pas si complexe que cela) est...

le 21 nov. 2017

1 j'aime

L'Éveil - Monstress, tome 1
XavierMateos
9

Coup de cœur BD de ce début d'année

Plus de 200 pages de plaisir ! Le dessin est un mélange de comics et de manga, l'histoire vous tiens du début à la fin... Un pur plaisir... Avec des pleines pages de toute beauté. Jetez vous dessus.

le 8 avr. 2017

1 j'aime

Du même critique

Aucune tombe assez profonde
Harkahim
7

Un pied dans la tombe, l’autre sur la gâchette

J’avais très hâte de découvrir ce comics indépendant sorti chez Urban, et je peux vous dire que je n’ai pas été déçu. Graphiquement, c’est une claque. Non, c’est plus que ça : c’est somptueux. Chaque...

le 9 févr. 2025

1 j'aime

Strange Adventures
Harkahim
8

La vérité est ailleurs

Après avoir adoré Human Target, il était temps que je m’attaque à Strange Adventures, une autre maxisérie de Tom King, cette fois-ci avec Mitch Gerads et Evan Shaner aux dessins. Et franchement,...

le 29 janv. 2025

1 j'aime

3

Shin Zero
Harkahim
8

Le quotidien en cinq couleurs

J’ai dévoré ce premier tome de Shin Zero, et quelle claque ! Un vrai bijou du Label 619, qui prouve encore une fois son talent pour proposer des œuvres marquantes.D’abord, l’esthétique : c’est juste...

le 24 janv. 2025

1 j'aime