Des dessins comme des photos, une mise en scène digne d'un film, des personnages comme des acteurs. Et une bande originale. C'est ça Melvile. C'est ça l'univers de Romain Renard. Et c'est excellent !
Dans cet épisode, on est un peu à Twin Peaks pour l'ambiance, ou je ne sais où dans un trou paumé du Canada ou ailleurs. On est aussi un peu dans la Vérité sur l'Affaire Harry Keber, puisqu'on découvre par flashbacks l'adolescence de Paul Rivest, sa rencontre avec Ruth, à l'époque du grand incendie de Melvile, événement central de cette trilogie. Et là, on pense aussi à la Fureur de Vivre. On découvre Ruth sous les traits de l'actrice Julia Garner, magnifique, et Paul, qui pourrait être interprété par un Patrick Dempsey au nez cassé (qui ferait un très bon Mike S. Donovan alias Blueberry !!).
Bref, j'y ai trouvé pas mal de références, à tort ou à raison, et j'ai été happé pas cette histoire, plongé dans cette atmosphère d'été suffocant, et dans cette communauté qui semble vivre en autarcie.
Une oeuvre à part. Magistrale.