Man of style
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le 15 nov. 2015
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On touche ici à ce qui constitue le Year One de Superman. Même époque, même période clé où DC redéfinit son univers suite à Infinite Crisis. Toutefois le succès est loin d'être comparable et le héros de Krypton aura depuis connu de nombreux projets de genèses (alors que le sujet était presque devenu tabou chez Batman, ou tout du moins très délicat).
Pourtant, ce Man of Steel de Byrne est loin d'être à mépriser et mérite de rentrer dans les œuvres cultes du comics old school, aux côtés du Dark Phoenix de Claremont et... Byrne.
Le premier épisode est par exemple exceptionnel, loin d'être stéréotypé dans sa construction ou son ton. Se divisant en trois parties articulée chacune autour d'un dialogue clé. On commence par Jor El, annonçant à sa femme la fin funeste de leur planète. Loin de l'image biblique véhiculée au XXI à travers différents médias, Byrne appuie au contraire sur l'aspect désespéré de la démarche. En dix pages, on assiste au désespoir profond d'un couple, à l'abandon déchirant d'un enfant par sa mère qui craint plus que tout le choc culturel qui accompagnera son fils dans sa vie à venir, à l'amour de ces deux kryptoniens qui finissent leur idylle brisé dans un dernier baiser précédent l'explosion de leur monde... et par là même leur mort.
What have we achieved? Sterility, a cold and heartless society, stripped of all human feeling, all human passion and life.
18 ans plus tard, on retrouve l'enfant qui a bien grandi. Jonathan Kent avoue alors à Clark qu'il n'est pas son vrai père et qu'il a en vérité découvert dans une navette, spatiale ou soviétique au choix. On en profite, durant ce long dialogue qui témoigne de nouveau de l'art de Byrne dans cet exercice, pour repasser en vitesse sur la longue jeunesse de Clark (longue pour l'enfant que j'étais qui avait découvert Superman avec les dix interminables saisons de Smallville). Clark sortira grandi des révélations parentales et choisira d'assumer ses responsabilités dans ce monde d’accueil.
Le troisième dialogue qui complète ce premier épisode de quarante pages se déroule encore quelques années après. Clark a environ 21 ans quand l'une de ses actions le dévoile à la foule. L'homme qui agissait en secret doit désormais sortir au plein jour et décide pour cela d'endosser une identité symbolique. Ainsi naît Superman...
La suite continue de bien se lire mais forme un tout moins complet, moins brillant à lire. Les événements pris indépendemment sont plaisants, comme le gala de Lex ou la virée à Gotham, mais on ne sent pas de réel but à la mini-série passé son introduction maîtrisée. Cela se sent en particulier sur l'épisode consacré à Bizarro et sur les derniers pages qui n'impriment rien. Byrne a voulu inscrire la relation Lois / Clark comme fil rouge de sa série mais c'était trop limité, trop standard comme démarche pour faire date et marquer le personnage.
NB : je tiens à souligner les très bons dessins de Byrne dans un style old school particulièrement agréable, très émerveillent et précis.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Voyage à travers le 9ème art (2017)
Créée
le 4 juin 2017
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