Un chapitre, une balade, c'est le même concept que l'on retrouvera 5 ans plus tard dans le gourmet solitaire, où chaque chapitre nous montrait un repas. Mais si le gourmet solitaire m'avait au moins donné faim, ici je me suis principalement ennuyé. Il faut dire qu'une balade en solitaire donne bien moins envie qu'un bon repas. En fait, je ne dirais pas que le concept est voué à l'échec, je dirais plutôt que c'est Taniguchi qui échoue à me donner envie. Bien sûr je ne dis pas qu'il fallait que l'oeuvre me bouleverse, ce n'est pas ce que je cherchais, et ce n'est sûrement pas ce que Taniguchi voulait, et heureusement. Mais toujours est-il que ça ne m'a pas parlé, et je pense que c'est surtout dû au fait que j'ai trouvé ça ridicule. C'est-à-dire qu'on nous montre ici un homme qui erre sans but, qui se contente d'échanger quelques mots, et qui semble y trouver beaucoup de bonheur, mais voilà, je ne crois pas qu'on puisse être heureux de cette façon. Alors, j'ai pas trouvé ce ridicule agaçant non plus, puisque ça m'a plutôt fait sourire, c'est juste que je ne suis pas en accord, et au final ça ne m'a pas parlé.
Malgré ça, j'ai trouvé que c'était plutôt agréable à lire, parce que c'est court et que les dialogues sont brefs et peu nombreux, donc ça ne devient jamais lourd, c'est juste ce qu'il faut. On erre nous même au milieu des cases, sans avoir à faire l'effort de lire pour comprendre une quelconque intrigue puisqu'il n'y en a pas, et au bout de 30 minutes c'est fini, ni trop court, ni trop long.