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Sortant du Comiket, Mika s’est retrouvée plongée en plein univers fantasy. Le titre demeure volontairement nébuleux sur le pourquoi et le comment de ce voyage improbable. Dans les autres isekai que j’ai consultés, on a quelques informations sur ce changement radical d’environnement du personnage. Si ce n’est pas le cas, ce sera alors un mystère qui sera résolu plus tard, apportant son lot de révélations. Ce ne sera jamais le cas dans L’imprimerie des sorcières. Car le titre utilise le changement d’univers avant tout pour réaliser une idée un peu loufoque mais prompte à l’amusement.
Mika veut rentrer chez elle et, pour cela, elle espère trouver un sort qui l’y aidera. Le monde qui l’entoure est peuplé de sorciers et chacun sait user de la magie. Sauf elle. L’unique sort qu’elle a réussi à apprendre (après moult efforts) est “Copie” qui permet de “photocopier” une page à la fois.
Afin de rassembler un maximum de mages en un endroit donné, Mika crée le Magic Market, pendant magique du fameux Comiket. Le festival connaît la même organisation que son inspiration nippone avec des stands à placer, des candidatures à éplucher et des sorts à vérifier pour éviter de laisser des maléfices interdits disponibles au public. Chaque tome amène d’ailleurs une nouvelle édition du Magic Market qui évolue peu à peu que ce soit pour faire face à des festivaliers prêts à se taper dessus, les mouvements de foule ou les évanouissements. Quiconque a été à un festival (que ce soit en tant que bénévole ou spectateur) aura vécu au moins une des situations présentées dans L’imprimerie des sorcières.
Le titre ne se résume pas pour autant au festival qui vient surtout marquer la vie de Mika et montrer l’évolution de cet évènement qui prend de plus en plus d’ampleur. Lorsqu’elle ne gère pas le Magic Market, Mika s’occupe de son imprimerie. Afin de partager leurs sorts, les sorciers utilisent des grimoires que la jeune femme produit en masse (surtout à l’approche du fameux festival).
L’imprimerie va connaître de nombreux déboires (Mika étant incapable de refuser même une commande à honorer pour le lendemain) mais aussi des recrutements providentiels. En guise de trancheuse, l’équipe de Mika utilise… une épée sacrée dont plus personne ne voulait. Selon le sort et les requêtes du client, chaque grimoire utilise différents ingrédients que Mika ira glaner par elle-même comme des écailles de dragon rouge pour la couverture. Les termes techniques de l’impression côtoient la fantasy de l’univers, donnant un mélange assez drôle.
Entre deux propos techniques inspirés des imprimeries, L’imprimerie des sorcières distille beaucoup d’humour. La série se veut avant tout un divertissement riant aussi bien du Comiket, des avaries de son héroïne que des archétypes des univers fantasy. Le titre n’est nullement avare en références visuelles avec des personnages reprenant des visages bien connus ou des mises en scènes rappelant d’autres titres.
L’imprimerie des sorcières n’est pas l’isekai le plus marquant tant il y a des titres qui ont eu plus d’impact tels que Moi, je me réincarne en slime ou Re:Zero. Si je ne le considère pas comme un classique ou un titre à posséder absolument, je le suggère pour ceux et celles qui veulent une petite série pas prise de tête et amusante. Le titre arrive à renouveler l’intérêt par des péripéties venant rythmer la vie de Mika, mais aussi des rencontres qui vont avoir des répercussions et revenir de temps à autre pour se rappeler au lectorat. Si vous cherchez une série courte et reposante, L’imprimerie des sorcières propose de bons moments.