...comme soufflé d'une sarbacane !
Il est coiffé n'importe comment. Il rentre chez lui par la fenêtre. Il semble royalement ignorer l'hôtesse de l'air amoureuse de lui. Sa chambre est un joyeux désordre. Pour se détendre, il écoute des enregistrements de sirènes de police du monde entier. On lui a volé son unique moyen de locomotion, un vieux solex poussif. Et il ne fait rien de sa journée, sinon jouer au détective.
Mais il prend l'affaire au sérieux. La preuve : il s'est inscrit à des cours de détective par correspondance. D'ailleurs, il reçoit une lettre : son épreuve finale. Il doit suivre un professeur qui arrive à Paris.
Mais Jérôme n'est pas très doué. Il renverse sa cible sans la remarquer. Et quand il se rend enfin compte de son erreur, il y a du retard à rattraper. Trop tard : quand il retrouve (dans un cimetière) la personne qu'il cherche, celle-ci est agonisante. Et voilà notre "héros" sur la piste d'un tueur qui affole Paris. Un étrange meurtrier qui assassine en utilisant une sarbacane et qui n'a jamais été aperçu, d'où son surnom de "L'Ombre qui tue".
L'enquête est plutôt bien menée : pas de temps mort, même si l'ensemble n'est pas d'une originalité décoiffante. Une liste de suspects : qui est l'assassin ?
L'intérêt principal de cet album, c'est son personnage principal, un rêveur un peu farfelu, un petit étudiant qui se prend pour un héros de films. Il parvient à se mettre parfois dans des situations comiques vraiment sympa. Le résultat est distrayant, juste comme il faut.