Celui qui gagne est celui qui raconte la meilleure histoire

Encore une bande dessinée qui a pour cadre l’Antiquité romaine mais quand on aime cette période on n’est jamais rassasié. Toutefois, le cadre est un peu différent de ce que l’on peut voir habituellement car il n’est nullement question d’empereur, de conquêtes, de légions ou encore de gladiateurs. Non, ici nous sommes plus dans le domaine du polar judiciaire avec pour héros… un avocat.

Un médecin issu de la communauté grecque et très respecté est sauvagement assassiné chez lui. Son fils, qui était dans le viseur du paternel, devient le coupable idéal et parfait. Trop parfait pour notre avocat, Marcus Cornelius Florens, qui doute de ce parricide trop évident. Commence alors une enquête minutieuse pour notre orateur et ses compagnons.

Un récit placé sous le signe de l’éloquence où la verve du protagoniste est délicieuse. Le forum devient un théâtre où l’on se donne en spectacle, où il faut savoir raconter une histoire, une bonne histoire et distiller ses annonces au bon moment pour emporter l’adhésion de la foule.

Les planches sont belles et nous plongent dans la Rome antique de Marc Aurèle, une époque où une curieuse secte monothéiste compte de plus en plus d’adeptes mais où on peut encore assister aux fêtes des lupercales dans les rues romaines.