La série prend de l'aile dans le plomb depuis le tome 4, et ne crée pas de surprise pour ce sixième tome : on suit encore les aventures hors sol des trois grabataires dans une mission saucissonnée à la case près, ponctuée de ces phrases qui faisaient rire au début, qui crispent un peu sur la fin.
Depuis La magicienne, la série s'est transformée en rendez-vous de noël sélection BD aventure/leçon d'écologie/société bourgeoise, un peu comme un Lucky Luke modernisé (du genre du Fil qui Chante), avec des infos sur la mort des insectes ou la déforestation glissées à coup de tractopelle entre deux engueulade sans queue ni tête.
Le propos est moralisateur, mais suffisamment peu pour ne pas engager émotionnellement le lecteur vu que tout se finit bien. La mise en scène des actions anarcho-gériatriques reste certes jouissive, mais la base bien réelle sur lesquels elles s'échafaudent rend le ton de l'ouvrage presque grotesque, surtout en ce moment. Le deus ex machina final, sans surprise, donne envie de se taper la tête avec la belle couverture cartonnée. Les dessins restent plaisants.