Noir de noir comme le chocolat
Ce cinquième tome de Elfes retombe quelque peu dans les travers des deux premiers albums. En effet, à défaut d'avoir un scénario extrêmement intéressant, on a l'impression d'assister à une introduction à une histoire qui doit être bien plus développée (peut-être par la suite). Mais c'est assez étrange étant donné que cette saga semble vouloir se dérouler tome par tome de manière indépendante.
Mais bref, peut-être qu'effectivement cette histoire aura droit à une suite mais écrivons vite fait un petit avis sur cette histoire. Ca ne manque pas d'un certain charme (noir) et c'est une histoire relativement prenante sur des elfes noirs qui comme l'indique leur couleur ne sont pas là pour chanter une ode à la vie et chier des arcs-en-ciel. Non, leur destinée à eux, c'est de devenir des meurtriers, certainement détestés de tous ou en tous les cas craints.
Alors, oui, c'est "sympa" comme histoire, mais bon, noir de noir comme ça, je préfère le chocolat à ce genre de scénario. Car, c'est un rien too much pour moi m'intéresser car j'estime que chacun (même chez les Elfes) a des bons et des mauvais côtés. Mais soit.
Mais l'auteur parvient à m'intéresser malgré tout. Je me prends au jeu, je sombre quelque peu dans la noirceur et je me dis que j'aimerais pas avoir à faire à ce futur assassin en chef, appelé à une grande destinée. Mais on ne sait pas laquelle. Comme on ne sait pas exactement à quoi sert cette plante qu'ils sont obligés d'avaler (bien qu'on peut avoir une idée).
Au niveau du dessin, c'est encore une fois très bien foutu. J'ai juste un peu de mal sur certains mouvements qu'on fait effectuer aux personnages d'une case à une autre sur deux situations. Ca me semble peu réaliste ou tout du moins leur position dans la case ne permet pas de penser qu'ils puissent réaliser une action comme décrite à la case suivante. Mais soit.
Ce n'est pas mauvais, mais ce n'est pas extraordinaire non plus. Question destinée sombre, Peru avait fait beaucoup mieux deux tomes avant.