Les chroniques de la lune noires s'achèvent. Les vents du destin balaient la plaine de la destinée, les torrents divins se figent, le souffle de l'humanité demeure dans sa poitrine...
Et tout retombe comme un gros soufflé. En même temps, vu les derniers tomes, vous vous attendiez à quoi ?
Parlons tout d'abord de l'intrigue générale de la série, dont ce tome est censé donner la conclusion au lecteur plus ou moins impatient. Et c'est tout flou. Quid de Syzigie, de la famille impériale, de Parsifal, de Greldinard, des divers figurants croisés au cours de l'aventure ? On en sait rien, ou peu. Évidemment, l'auteur n'a jamais particulièrement bien géré ses personnages secondaires, en général vagues clichés se mouvant en second plan, mais on aurait pu espérer un peu mieux que cette fin totalement centré sur le personnage de Wismerhill.
Wis est donc mis face à une terrible situation : la fin du monde, carrément. Si l'intrigue de ce tome en particulier en vaut une autre, elle est d'emblée résolue par une série de Deus Ex Machina en tout genre ( résurrection, portail spatio-temporel, et bien d'autres... ) sans, faute de protagonistes suffisamment profond, une quelconque tension dramatique. Ce qui, vous en conviendrez, est plutôt gênant quand on pense au sujet. Ni les dialogues bizarrement puérils et anachroniques, ni l'humour, qui vole comme toujours à un niveau collégien, ne viennent relever la barre.
Qu'est ce qui justifie, alors, qu'on s'intéresse à cet ouvrage ? Le graphisme ! C'est du bon boulot. Chaque case est un petit tableau au goût largement supérieur à ce qu'on pourrait attendre de cette série. Le passage du réveil du dragon ou du conseil des elfes placent par exemple la barre très haut. Les couleurs sont sombres, tout en ne rendant pas le tout fouillis.
En bref, une histoire très vide, mais qui se laissent lire, portée le long des pages par un dessin de grande qualité. En espérant que Froideval, s'il continue à produire, travaille un jour sur un scénario autre que basé sur un univers à la « donjon et dragons »... Il est temps d'aller user les stéréotypes d'autres styles.
Kevan
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le 4 sept. 2013

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