C'est que c'est pas commencé.
Je trouve ca nul en tout point. A croire que ce genre d'histoire est une introspection inconsciente de japonais vieillissant et pas une réelle volonté de montrer une idée à l'humanité.
Tout est cliché au possible, l'enfant qui se retrouve seul et qui est obligé d'aller chez ses grands parents (psychanalyse de vouloir refaire sa vie autrement, avec la permissivité de doux tuteurs mais avec une grande attention sur soi quand même). (En plus je trouve le style moche au possible, des contours mal défini et un style aqueux, on dirait le style brouillon des jeux mobiles.)
Explorer un monde si vaste qui cache tant de secret (fantasme ridicule de l'archipel pour tous ceux qui ont bossé dans le bruit et la fureur des mégalopoles).
Retrouver un sentiment perdu dans l'inconnu (de la foret) même si on est artiste car on a jamais pu vivre son enfance à fond du à la pression sociale dés le plus jeune âge : jamais pu se perdre en soi alors on aimerait se créer un monde ou exploiter ce terreau qui n'est en fait que nous-même.
Si Taniguchi a lancé ce projet en dernier c'est tout simplement car il ne pouvait plus esquiver cette force qui voulait se laisser aller en lui, voulant être soi-même pour une fois dans sa vie car il voyait bien que de toute façon il n'avait plus les forces de se draper uniquement d'une aura pour atteindre l'unicité.
Cet auteur nous a donné tant d'œuvre impersonnelle qui ne reflétait jamais sa personnalité si ce n'est par son style épuré voire éthéré : son imagination s'en allait chercher des histoires sympathiques mais jamais profondes ou alors qui l'étaient par le hasard de l'agencement des idées.
C'est pour ca qu'il a essayé tous les styles sans jamais que les ouvrages se ressemblent hormis à quelques exceptions près sur 40 séries. Il a offert sa vie pour nous faire vivre tant de choses sans jamais se reposer sur ses lauriers.
J'offre malheureusement cette critique négative de sa dernière création mort-née comme hommage à ce grand homme. Taniguchi a toujours été cette femme enceinte qui nous faisait tant songer à ce qu'il allait accoucher tant il nous faisait rêver.
La gestation prenait du temps alors on est parti souvent en voyage avec lui (le temps que cela se finisse) : dans d'autres pays, des musées, voir de la famille ou des connaissances éloignées aux quatre coins du Japon.
Et quand cela a pris fin sur des fatigues puis une mort à l'accouchement avec le nourrisson, l'hôpital était blanc, on en est sorti, et le monde, peu importe le lieu ou l'époque, nous paraissait si beau.
Une ode à l'éclectisme et la diversité dans tous les sens du terme.