Olivier, le narrateur voit la quarantaine arriver et ses illusions de bonheur s’envoler. Désormais seul, sans attache, il décide mettre entre parenthèses son activité de journaliste, de quitter son train-train quotidien pour se lancer à la conquête du monde, ou plutôt de la France, celle de nos régions, loin des grandes villes et de leur agitation. Avec son paquetage sur le dos, le voilà arpentant les routes départementales, le pouce levé, attendant qu’un(e) automobiliste sympa s’arrête et le transporte jusqu’à sa nouvelle étape.
Tout au long de son voyage, il va faire des rencontres, plus ou moins brèves, monter aux côtés de gens de toutes sortes, de tous horizons, de tous milieux, avec chacun leurs problèmes, leurs soucis qu’ils balancent sans retenue à cet interlocuteur d’un jour peu banal.
La France sur le pouce raconte cette aventure buissonnière, ce périple, ce voyage fait de hasards, d’imprévu et de rencontres parfois étonnantes, de nuits à la belle étoile sur une plage ou dans un parc.
Olivier Courtois nous embarque ainsi dans son sillage, nous faisant partager sa mélancolie mais également la beauté des paysages des régions qu’il traverse, mais surtout les discussions, parfois surréalistes, parfois touchants qu’il peut avoir avec les conducteurs qui s’arrêtent sur le bord de la route.
De ces rencontres souvent singulières qui débouchent parfois sur une invitation à dormir ou à manger, Olivier Courtois en a fait un livre rempli d’intimité et de questionnements, un récit touchant, porté par le trait rond et les couleurs superbes de Phicil, très à l’aise dans la manière de représenter tous ces lieux chargés d’histoire que traverse Olivier.
Un très joli voyage auquel on prend part sans retenue, avec un mélange de curiosité et d’admiration pour cet homme coupé du temps, guidé par l’incertitude et affranchi de toute préoccupation matérielle. https://www.benzinemag.net