Globalement, ce second tome sur la guerre de Darkseid ne fait pas mieux que le premier. L'histoire se consacre toujours autant aux combats extrêmement agressifs que cette bande de mecs en collants se livrent. La ligue de justice commence par se déchirer de l'intérieur, puis le syndicat revient sur le devant de la scène, et enfin la fille à pôpa Darkseid s'oppose à tout ce petit monde.
Toutefois, les personnages prennent davantage d'importance avec ce principe de succession de dieux, très bien trouvé au passage. Dès le premier chapitre, cet épisode 45 de grande classe, le ton se voit donné : les héros de la Terre sont les nouveaux dieux de l'univers à l'issu du combat entre Moebius et Darkseid. Designs qui claquent, sensation de puissances démesurées, héros méconnaissables. Ce prologue au second acte de la dernière grande guerre des News 52 sera le meilleur épisode de l'event et lance le tome sur une bonne dynamique.
Malgré un nombre incalculable de retournements de situations, de combats injustifiés, de sacrifices futiles et de discours grandiloquents, j'ai réussi à trouver un minimum de plaisir dans cette lecture. La narration posée, froide et réfléchie de Diana me rassure au milieu de tant de combats forcés ; le rôle de Lex Luthor permet au personnage de prendre une nouvelle dimension et enfin la ridicule scène où flash se fait courser par le death racer m'a bien fait marrer (le mec joue à chat en plein milieu de l'apocalypse!).
Finalement, cette guerre de Darkseid a vu les choses trop grandes. Trop de personnages et un problème cher à Geoff Johns : une mise en place permanente pour la suite. Ici, la période Rebirth se voit logiquement mise à l'honneur. C'est sympathique mais j'aurai préféré une grande histoire auto-conclusive.
[Edit : relecture un an après, en ayant enchaîné les tomes de la JL News 52. Le constat reste le même avec quand même la sensation de voir ce grand chapitre des News 52 se tourner pour la plus grande équipe DC, Johns faisant converger beaucoup d'intrigues placées en cours de route. Mais ça reste deux crans en-dessous de Forever Evil. L'autre point que je voulais ajouter est que j'aime beaucoup tout ce que Johns a pu faire avec le personnage de Jessica.]