Celui qui combat des monstres, Warlock, doit prendre garde à ne pas en devenir un lui-même.

Alors autant le premier acte était pas mal du tout, autant le second est d’un ennui. On tombe dans le travers classique de la surenchère, vouloir faire encore plus gros, encore plus spectaculaire. Le problème, c’est que l’histoire en devient presque ennuyeuse. Que ce soit avec Magus, qui ne m’a convaincu à aucun moment, que ce soit dans ses motivations ou ses actions, Thanos qui s’allie aux Avengers, complètement dépassés et inutiles, ou bien Doom qui tente de se la jouer en douce sans succès. Aucune sous-intrigue ne réussit à sortir l’histoire globale de la lourdeur dans laquelle elle s’embourbe dès les premières pages. Au point que je m’y suis pris à 3 fois pour finir l’ensemble, ce qui ne m’arrive jamais normalement sur un arc aussi court (6 numéros). Encore une fois, le style de Starlin pâtit dans les dialogues, et comme cette fois-ci l’équilibre global ne tient pas, ça devient parfois très laborieux à lire. Seul point positif, les dessins de Ron Lim, une nouvelle fois, qui restent quand même bien chouettes dans l’ensemble.

Bref, pas forcément une déception avec ce tome, mais clairement un coup d’arrêt à cause d’une surenchère pas nécessaire, et qui ne donne pas forcément envie de s’attarder sur la suite. C’est dommage, car ça pose des bases solides sur la réflexion du Bien et du Mal.