LA LEYENDA DEL CABALLERO HEROICO

J'ai un petit faible pour la version espagnole, je m'imagine lire les textes de chevaliers espagnols servis par la musiques des Mariachi. Bref.

Au cours de mon séjour à l'étranger pour les études, j'ai lu peu de bandes dessinées au vu de mon niveau d'espagnol et selon ceux avec lequel j'accrochais, ça été le cas avec le volume II de Fear Agent, mais d'autres où je n'ai pas vraiment aimé même après avoir terminé le livre comme Joe Le Barbare (dont le dessin est celui de Sean Murphy, l'auteur de Punk Rock Jesus). Je suis alors tombé sur un manga connu au Japon, répartie en plusieurs numéros dans un format de fanzine, comprenant des annonces de pub de livres pour dessiner ou encore des DVD de Dragon Ball GT.

Les chroniques de la guerre de Lodoss est une série de romans écrits par Ryō Mizuno, avant de passer en série animé en 1990 et avec d'autres. Une série, connu du genre heroic-fantasy, qui s'inspire de Donjons & Dragons et du Seigneur des Anneaux. Il y a quelques années je me suis éloigné de ce genre après avoir vu la série Fairy Tail en m'étant dit que c'était niais et cliché.

Et pourtant, La leyenda del caballero heroico est tout à fait générique : comme dans toute histoire de fantasy qui se respecte, un jeune apprenti doit sauver le monde avec une bande de compagnons, où il devra combattre une armée des ténèbres et un chevalier obscure, y compris sauver une demoiselle. Quoi de plus simple!

L'histoire parle quand même de la notion d'être chevalier (voire un héros), un récit d'aventure qui est servie par des personnages forts, même si on apprend pas tout de leur passé pour certains mais je trouve que ce n'était pas l'un des objectifs de cette aventure. Par des personnages secondaires et tertiaires le lecteur en apprend plus sur l'univers de Lodoss, en particulier l'île où se déroule l'action.

Le schéma est respectée, avec des surprises autant dans la narration que dans le visuel. Pour ce qui est du dessin on reconnait bel et bien le style manga avec les expressions des personnages dans les moments dramatiques ou drôles, et les différents personnages qu'on pourra s'y attacher, chacun reconnaissable par leur physique qu'il s'agit du barbare, de l'elfe, de l'enchanteur ou du voleur ; de plus les bâtiments avec l'esthétique du Moyen-Âge sont bien foutus. Le côté fantastique, dont les transformations et les incantations, est à mon goût réussi puisqu'il crée à certains moments une esthétique surnaturelle, ce qui rend vraiment bien avec la mise en scène.

Et d'ailleurs je suis content que l'aventure de Spark l'apprenti ne commence pas par une forêt comme dans énormément de productions d'heroic-fantasy, dans les films comme dans la BD.

Pour ce qui est de la traduction même en n'utilisant pas tout le temps Google , j'ai quand même compris les situations et suivi l'histoire. A l'avenir je me rachèterai la version française puisque certains passages m'ont été impossible à comprendre, même avec la traduction. Il est intéressant d'observer aussi la mise en page des onomatopées, bien visibles pour nous faire comprendre l'ampleur des situations.

Pour résumer, La leyenda del Caballero Heroico a été une chouette découverte, qui réunit tous les ingrédients d'une aventure heroic-fantasy et qui ici marche, et où l'on passe un bon moment.