La Louve boréale
6.6
La Louve boréale

BD (divers) de Núria Tamarit (2022)

Je vais être très honnête avec vous : ce qui m'a immédiatement attiré dans La Louve Boréale, c'est son titre évocateur et sa couverture sublime. Dès les premières pages, j'ai été transporté par la beauté des illustrations, où chaque détail des paysages du Grand Nord est magnifiquement capturé. Les nuances de bleu et de blanc, les décors enneigés, et la figure majestueuse de la louve m'ont donné envie de me plonger dans cette œuvre.


Cependant, ma première impression positive s'est rapidement estompée une fois que j'ai commencé à m'attarder sur l'histoire. Malheureusement, le scénario m'a laissé de marbre. L'intrigue est téléphonée, prévisible à chaque tournant, et peine à maintenir l'intérêt. Les personnages, qui devraient être le cœur battant de l'œuvre, sont terriblement clichés et manquent cruellement de profondeur. Il est difficile de s'attacher à eux ou de s'investir dans leur destin, tant ils paraissent fades et sans relief.


C'est d'autant plus frustrant que la qualité du dessin est indéniable. Bien que le style puisse sembler simpliste sur les personnages, je trouve qu'il fonctionne étonnamment bien, se mariant parfaitement avec les décors somptueux et les couleurs enivrantes. L'univers visuel de La Louve Boréale est une véritable réussite, une invitation à l'évasion qui, malheureusement, n'est pas soutenue par une narration à la hauteur.


De plus, le sous-texte de l'œuvre, avec ses messages lourdement appuyés, laisse un arrière-goût désagréable. Le discours de bien-pensance et les thèmes traités avec une certaine naïveté finissent par alourdir l'ensemble, donnant une impression de gauchisme mal digéré qui nuit à l'expérience globale.

J'ai l'impression que ça a été écris par une petite fille pleine de mal-être et encouragé par une prof de français obnubilés. C'est triste et j'en garde un souvenir de médiocrité cuisant.


La Louve Boréale est une bande dessinée qui brille par sa beauté visuelle mais qui déçoit profondément sur le plan narratif. C'est une œuvre qui aurait pu être grandiose si elle avait bénéficié d'une histoire plus travaillée et de personnages plus nuancés. Malgré tout, pour ceux qui cherchent avant tout une immersion visuelle, elle reste une belle parenthèse nordique. Mais pour ceux qui, comme moi, espèrent une narration aussi riche que les illustrations, la déception risque d'être au rendez-vous.

KumaCreep
3
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le 19 août 2024

Critique lue 16 fois

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Anthony

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