Lire des adaptations de la littérature classique en manga est toujours une curiosité, et je me souviens que c'est une version très très condensé d'A la Recherche du Temps perdu qui m'avait donné envie de me lancer dans l'intégrale de la saga de Proust.
Du coup, j'ai voulu m'essayer à La Métamorphose de Kafka (d'autant plus que trouver des manga en un tome à la bibliothèque est assez rare.) Et passé les trois premiers chapitres, je me suis dit "mais c'est aussi grivois que ça La Métamorphose ?" et de jeter un coup d'oeil à la post-face où Bargain Sakuraichi explique qu'il avait du mal à retranscrire le récit original en bd et qu'il s'est dit que ça pourrait être intéressant de prendre comme point de vue, celle du père du protagoniste.
Au final, on est vraiment dans de l'adaptation libre où l'auteur de "Ladyboy vs Yakuza" ne peut s'empêcher de faire de son protagoniste un énorme porc. Le père de Samra est donc vu comme un vieux bedonnant et libidineux qui ne cesse de lorgner sur la bonne, est heureux que son fils fasse tout le taf à la maison qui va se retrouver à devoir retrouver un emploi (ainsi qu'une bonne qui sera moins gênée par ses mains baladeuse.) Et celui-ci est un peu une sorte de bouffon caricatural qu'on aime voir se faire martyriser pour ses mauvaises actions.
Bon, du coup, j'ai pas vraiment eu l'impression de retrouver l'écriture de Kafka, son sens de l'absurde et le côté déprimant de son univers, mais de lire une farce se situant dans la Russie de la fin du XIXe siècle (avec un cafard géant qui apparait de temps à autre.)