La Meute du Griffon - Mercenaires, tome 1 par Gatcha
Dans un monde ressemblant au Japon médiéval… Un vieil Orc veille sur une muraille gigantesque. Avec deux gobelins un peu idiots à ses ordres, il prend des mesures dont les résultats sont inquiétants. Aucun doute : le sort qui empêche le mal de sortir de l’enceinte est sur le point de disparaitre. Les environs doivent être évacués au plus vite et, devant l’immobilité des autres seigneurs, la Meute du Griffon doit être reconstituée. Mais comment convaincre d’anciens alliés qui eux aussi ont passé l’âge de combattre, surtout quand l’ennemi est le plus terrible qu’il ait du affronter ?
Depuis toujours, les BD d’heroic fantasy fleurissent, avec plus ou moins de succès, mais surtout avec plus ou moins de qualité. Après les Elfes ou les Nains, les Orcs semblent avoir le vent en poupe quand on constate le nombre de titres récents qui leur sont consacrés. Souvent de facture classique, très peu innovants, ils ne montrent que le même aspect de ces créatures légendaires. Mais il arrive aussi qu’on trouve un titre plus original, et Mercenaires en fait partie. Nicolas Jarry a choisi plusieurs éléments qui renouvelle l’intérêt du genre : transposer leurs aventures dans le Japon médiéval et montrer de vieux guerriers livrant leur dernier combat. Ce parti-pris rend l’ensemble plus captivant et, avec quelques touches d’humour, peut attirer d’autres lecteurs que les habitués. Paolo Deplano, dessinateur italien au trait fin et précis, donne corps à cette bande dessinée en s’appropriant ce nouvel univers à mi-chemin entre fantasy et histoire. Pour chipoter, on pourrait trouver quelques pages un peu trop chargées de détails, ce qui rend la lecture moins fluide, mais ce serait bien peu de choses.
L’exemple parfait d’une bonne idée qui donne un autre regard sur un genre ultra-exploité.